Dans un article paru sur son blog et intitulé « Pouvoir et opposition, Ngariziniao NgomaMadjini », Idriss Mohamed a pris en exemple Said...
Dans un article paru sur son blog et intitulé « Pouvoir et opposition, Ngariziniao NgomaMadjini », Idriss Mohamed a pris en exemple Said Larifou, président du RIDJA pour illustrer son propos selon lequel, les politiques passent d’un clan à un autre.
Qu’il me soit permis de rappeler que son exemple est teinté de mauvaise foi et d’un amalgame volontairement entretenu en ce sens qu’Idriss sait parfaitement que Larifou n’a jamais collaboré et n’est comptable d’aucun régime aux Comores depuis son avènement sur la scène politique.
Ni lui ni un membre de sa famille. Quand l’auteur de l’article parle des Assises soutenues par Larifou, il a omis sciemment de préciser que lui-même et son mouvement du onze août ont grandement influé sur l’organisation de cet évènement. En réalité, Idriss Mohamed, pour des raisons personnelles et non idéologiques, avait fini par prendre ses distances certes. Mais si son départ était guidé pour un différend idéologique, il aurait abandonné dès le début.
Revenons sur ces assises soutenues par plusieurs mouvements dont celui d’Idriss. L’occasion représentée par la tenue des assises nationales était belle pour ne pas la faire fructifier au profit des Comoriens. Raison pour laquelle, Said Larifou a cru bon de s'investir davantage pour la réussite de cette belle aventure. Aux termes des réformes institutionnelles préconisées par les assises, il a repris sa liberté et s'est porté candidat contre Azali Assoumani. Il faudra peut-être qu’Idriss Mohamed nous explique depuis quand et comment l’on peut candidater contre le candidat que l’on soutient et mener une campagne contre lui.
Contrairement à ce que soutient Idriss, Me Said Larifou n'a jamais soutenu Azali Assoumani ou un autre régime de même qu'il n'a jamais été associé à la gestion du pouvoir politique. Encore une fois, il n'assume aucune responsabilité sur la gestion du pouvoir depuis l'accession des Comores à l'Indépendance. Au contraire, l'histoire des Comores retiendra son dévouement pour défendre son pays et ses compatriotes aux quatre coins du monde
Malgré tout, je trouve et je suis sûr que le président du RIDJA pense aussi qu’Idriss a raison de demander le renouvellement de la classe politique et des pratiques qui sont les siennes. Il s’associe au cri de condamnation et s’inscrit à l’idée que de tous ceux qui sont impliqués dans les détournements des deniers publics et la corruption répondent de leur responsabilité.
Par Youssouf Said Hamadi
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