Pourquoi tant de haine à l’ égard DU Comorien ?
Les Comores, ce petit pays insulaire pauvre de l’océan indien n’a pas du sang français sur les mains et pourtant la douce France, le pays des droits de l’homme et ses sbires continuent de piétiner les droits élémentaires de la population de ce pays depuis son accession à l’indépendance le 6 juillet 1975 et de mépriser ce peuple qui ne demande qu’à vivre en bon terme avec cette grande puissance économique du monde.
Photo d'archives: Une manifestation à Anjouan contre les coups d'Etat aux Comores |
Les Comores ont suffisamment été humiliées par la France, à travers ses services commandés : un coup d’état fomenté quatre semaines après la proclamation unilatérale de l'indépendance en présence des forces françaises qui étaient stationnées, l’assassinat de deux chefs d’état en 1978 et en 1989 à la suite de coups d’état réalisés par le célèbre corsaire de la République française : Bob Denard, la déportation par l’armée française vers l’île de la Réunion en 1995 d’un Président en exercice, l’imposition d’un visa d’entrée à Mayotte par le Premier Ministre Edouard Balladur qui a transformé le bras de mer séparant les îles d’ Anjouan et de Mayotte en l’ un des grands cimetières marins du monde.
Humiliation suprême : l’appui au mouvement séparatiste anjouanais en 1997 avec cette revendication de rattachement de l’île à la France. Ces images de drapeaux français et des photos de l’ancien président français de l’époque, Jacques Chirac, brandis par la population d'Anjouan ont fait le tour du monde et font toujours la risée du monde. Comme si ces humiliations ne suffisent pas, ce pays a transformé la quatrième ile de ce pays, Mayotte, en 101e Département français et en Région Ultrapériphérique de l’Europe et continue de traiter, comme du bétail, les comoriens transformés en clandestins à Mayotte, avec la bénédiction et les encouragements de la majorité des habitants de cette île. Des rafles qui n’honorent pas le pays des droits de l’homme. Sur terre et sur mer, la chasse aux comoriens est un devenu un sport local prisé par les forces de l’ordre avec les bavures enregistrées régulièrement.
En moyenne, 20 000 comoriens, soit près de 10 % de la population de Mayotte sont expulsés de cette île, tous les ans, en violation flagrante du droit international et du droit français. L’année dernière, une autre étape a été franchie, les Comoriens de Mayotte ont été expulsés manu-militari de leurs habitations par les mahorais sous l’œil impassible des forces de l’ordre et ces habitations sont incendiées. Des villageois mahorais avaient sillonné des villages du sud de l’ile en tapant avec des bâtons sur des casseroles et chantant, et avaient pénétré dans les habitations pour chasser, expulser et humilier « Du Comorien » dont plusieurs enfants.
En mars 2011, le gouvernement français avait pris une mesure inique et radicale vis-à-vis de Comoriens en suspendant toute délivrance de visas à tous les comoriens à la suite de la mesure prise par le Gouvernement comorien d’exiger des expulsés de Mayotte, une pièce d’identité.
En aout 2014, lors de sa visite dans l’archipel des Comores, dans une interview accordée à des médias de Mayotte, l’ancien Président français, Francois Hollande avait fait des raccourcis hasardeux entre "immigration et insécurité " et entre " immigration clandestine et immigration légale ". Dans cette même interview, le chef de l’Etat français est revenu sur sa volonté de renforcer la lutte contre l’immigration clandestine à Mayotte et de « forcer » les autorités comoriennes à participer à cette lutte.
Lors des derniers jeux des iles de l’océan indien du mois d’août 2015 à l'île de la Réunion, la France a volontairement tardé à octroyer les visas aux athlètes comoriens et a surtout par la suite violé sciemment la charte des jeux pour faire défiler les athlètes mahorais derrière le drapeau français. Pour rappel, l'île de Mayotte qui est revendiquée par les Comores conformément au droit international depuis 1975, a été admise en 2005 au sein des jeux selon les modalités suivantes : « Mayotte participe aux réunions de toutes les instances du Conseil permanent international des Jeux des Îles (CIJ) sans droit de vote avec voix consultative" et "en toute occasion et cérémonie nécessitant l’utilisation d’un drapeau, elle utilisera celui des Jeux et n’utilisera aucun symbole de l’État français (hymne et drapeau) ». Cette charte a été bafouée, de manière unilatérale et sans consultations préalables par la France. Le ministre français en charge du sport, Patrick Kanner, a affirmé pour justifier l’injustifiable, la primauté du droit français au détriment de la charte des jeux et l’évolution du statut de Mayotte.
Ces humiliations permanentes à répétition, créent de plus en plus de frustrations, des rancœurs et des souffrances, qui sont susceptibles de créer des situations incalculables pour un pays comme la France qui abrite plusieurs centaines de milliers de ressortissants issus de ces îles tant honnies. D’ailleurs, la décision spontanée des athlètes comoriens de se retirer de la cérémonie d'ouverture des 9 ème jeux des iles de l’Océan Indien de l’ile de la Réunion pour protester contre la violation de la charte a surpris le gouvernement français. Les jeunes d’aujourd’hui ne sont plus les « soumis » d’hier.
Cette semaine le tout nouveau et jeune président français Emmanuel Macron en remet une couche ,en affirmant honteusement que « le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien ».
Les autorités françaises sont-elles conscientes des conséquences de leur politique violente et méprisante à l’ égard de ce pauvre petit pays et de leur volonté délibérée de « diviser » les habitants de cet archipel ?
Tant de haine crée de la haine et cet archipel paisible, francophile et peuplé de français de cœur peut se transformer en un brasier francophobe qui sera difficile à maitriser.
A bon entendeur…
Par ComoresDroit