Musique - La belle histoire Amir Abdou, habitant de Bon-Encontre et sélectionneur de l'équipe de foot des Comores, rencontrait pour...
Musique - La belle histoire
Amir Abdou, habitant de Bon-Encontre et sélectionneur de l'équipe de foot des Comores, rencontrait pour la première fois Soprano, la star aux racines comoriennes.
Il était 20 h 38 mardi soir au Centre de congrès d'Agen lorsque le chanteur Soprano a fait son apparition en haut d'une montagne reconstituée, à l'occasion du concert qu'il donnait dans le cadre de sa tournée baptisée Everest, du nom de son dernier album.
Comme ceux des milliers de spectateurs agenais qui avaient fait salle comble, les yeux d'Amir Abdou et de sa famille se sont alors écarquillés en grand au moment où le show débutait. Amir Abdou, c'est cet habitant de Bon-Encontre, ancien entraîneur au SUA foot puis à Golfech qui, à la faveur d'une histoire qui pourrait ressembler à un conte de fées, est devenu sélectionneur de l'équipe nationale de football de son pays d'origine, les Comores. Voilà qui explique pourquoi, à l'issue de la formidable représentation donnée par Soprano à Agen, Amir Abdou était convié à une rencontre au sommet avec la star d'origine comorienne.
«J'ai vécu un très beau moment en famille, a pu témoigner Amir Abdou hier matin. Sa réputation n'est pas usurpée, Soprano est sur scène comme dans la vie, quelqu'un de très abordable. Il est «tranquille» comme il aime à dire et prend le temps de discuter. Je dirais même que, pour quelqu'un qui connaît une telle notoriété, il est d'une grande discrétion.»
Un chanteur passionné de l'OM et des Cœlacanthes
C'est sans doute ce qui fait son succès auprès de toutes les générations et explique que de nombreuses familles lot-et-garonnaises s'étaient donné rendez-vous mardi au Centre de congrès. «Pour ma part je le suis depuis longtemps puisque j'étais fan de son premier groupe Psy 4 de la rime, au sein duquel chantait Alonzo, un rappeur que j'adorais, poursuit Amir Abdou. Forcément nous avons parlé un peu du pays…»
Et pas mal de foot, puisque Soprano, supporter assumé de l'Olympique de Marseille, une ville où Amir Abdou a vécu un temps lorsque ses parents sont arrivés des Comores en France, garde aussi un œil sur le parcours des Cœlacanthes, le surnom de l'équipe nationale comorienne. «Soprano nous a même aidés par l'intermédiaire de sa fondation pour nous offrir des équipements au début où j'ai pris en main l'équipe», explique le sélectionneur comorien. Soprano s'est félicité des bons résultats récents des Comores qui, après avoir battu l'Île Maurice, ont obtenu leur ticket pour la phase de qualification à la Coupe d'Afrique des Nations 2018.
Cap sur le Malawi
«Il a un attachement d'autant plus grand à l'équipe nationale des Comores qu'il a un de ses cousins, Djamel Bakar, l'attaquant du RSC Charleroi en première division belge, qui joue avec nous. On a pu échanger de tout cela avant que Soprano ne prenne la direction de Boulazac (Dordogne) où il enchaînait avec un nouveau concert. Les artistes sont aussi des athlètes !»
C'est donc avec le plein de selfies qu'Amir Abdou a quitté son compatriote et s'est replongé dès hier dans le prochain défi qui l'attend au Malawi qui sera, le 10 juin prochain, le prochain adversaire des Comores, avant de croiser le Cameroun et le Maroc, les deux autres adversaires des Comoriens sur la route de la CAN 2018. D'ici là, Amir Abdou, qui est toujours en négociation pour une prolongation avec sa fédération, espérait pouvoir organiser un match amical contre le Togo, probablement le 3 juin à Avignon, mais ceci est une autre histoire.