Sambi Azali
Autant, il était justifié qu'au dernière élections présidentielles, JUWA ne pourrai pas se trouver au côté d'une UPDC qui 5 années durant n'a cessé de lui créer des ennuis, autant il n'y avait aucune logique, aucun brin de justification, aucune logique qui légitimait le rapprochement ou l'alliance Sambi/Azali.
Mais en réalité que s'est-il passé pour qu'un événement aussi invraisemblable ait eu lieu ? Pourquoi la presque unanimité des responsables du Parti n'a pas suivi le mot d'ordre lancé au dernier moment par le leader du Parti ? Pourquoi Fahami n'a pas réellement accompagné la campagne d'Azali lors du second tour notamment à Anjouan ?
Pour votre information et selon des sources dignes de foie, pendant tout le mandat Ikililou, Azali a répété à qui vous voulait l'entendre, je ne serai pas candidat si Sambi est autorisé à l'être. D'où son implication activé dans le processus de barrage à la candidature de Sambi malgré qu'auparavant Bolero et lui même avaient séparément et énergiquement tenu des discours soutenant la thèse que seules les habitants de l'île où échoit la tournante sont appelés à voter mais que tout comoriens qui répond aux critères définis par la loi peut être candidat. N'a-t-il pas revu sa copie de discours pour pouvoir contribuer au processus visant à barrer la route a Sambi ? Je comprends pourquoi, il y a 1000 raisons de fermer la radio LA BARAKA FM, qui détient toutes les bandes sonores de ces informations.
Il y a encore de plus véridique, et l'Etat major de campagne du candidat Azali qui disconviendra avec moi. Dans leur stratégie, après avoir oeuvre pour faire disparaître Fahami du JUWA dans le trio du second tour, il fallait absolument conquérir l'électorat du JUWA pour prétendre à la victoire. Mais comment ? Quant on sait que Azali et son parti CRC ont déclaré et fait savoir dans un manuel que Sambi est le seul problème du pays, insinuant dans un portrait qu'il était l'homme à abattre. En fin de stratège de jongleur de scrutin, il n'y avait meilleur que la fameuse théorie de Machiavel " La fin justifie les moyens". Je n'en dirait pas plus sur ce sujet.
Ce qui est sûr, c'est pari gagné pour Azali. Il a gagné l'élection grâce au soutien et à la réponse à l'appel de Sambi. Mais tout le monde sera d'accord avec moi que ce n'est pas entre 2 tours d'une élection que l'on change radicalement ses convictions profondes.
Au lendemain de son investiture à la magistrature suprême de l'Etat, Azali faisait un premier voyage pour effectuer le ' Umra '. Devinez qui il a choisi pour l'accompagner. Surtout pas Sambi mais son pire ennemi politique qui a tourné le dos à Sambi après que ce dernier lui fabrique pour lui succéder. "Sa majesté Ikililou Dhoinine. Dis qui tu entre je te dirais qui tu es. Ou bien qui se ressemblent s'assemble.
Un autre fait marquant, en dehors du jour de l'investiture et de la fête du 6 Juillet, menteur est celui qui attestera avoir vu les 2 hommes côte à côte en publique. Et ce ne sont pas les occasions qui ont manqué. Au contraire, Beit Salam voit souvent la visite de ceux qui ont combattu Azali et qui des farouches opposants potentiels de Sambi.
L'exercice du pouvoir actuel, à part les 2 ministres assimilés à JUWA et qu'en tenant compte des coup bas qu'ils subissent pour leurs soit disant appartenance au sambisme, qui d'autres du JUWA contribue activement à la gestion des affaires publiques ?
La question est de savoir qui a embarqué Sambi dans ce navire qui lui est dorénavant hostile ? Il peut y avoir plusieurs réponses à cette question. Mais d'un point de vue de quelqu'un qui a vécu de près les événements. Sambi à été tout simplement, comme d'ailleurs tout être humain victime de ses faiblesses sentimentales. Étant absent au pays pendant la période d'entre les 2 tours, il a précipitamment opté pour le choix de ceux qu'il préfère plutôt que de ceux qui lui préfère.
Les conséquences de cette décision ne se sont pas faites attendre. À commencer par la formation du gouvernement ; des 4 ministres initialement promis, le JUWA s'en tire avec 2 dont l'un est vide de sa substance confiée à un puissant Secrétaire d'Etat et un Secrétaire Général non des moindres issus du Parti du Raïs. L'autre ministre, d'Etat de surcroît, n'est rien d'autre qu'une caisse de résonance. Secrétaire Général, Directeurs Généraux de Département ou encore Responsables de l'appareil judiciaire son désignés à son insu.
Quant au JUWA qui s'identifie de la majorité présidentiel, les ténors du Parti CRC du Raïs ne ménagent aucun effort pour concocter des manœuvres visant à l'affaiblir. Diminution d'un député, association avec d'autres partis au Conseil de l'île de Ngazidja pour faire élire des députés non JUWA. Tentative de motorisation du JUWA au Conseil de l'île de Ndzuwani en vue de réduire le nombre de député JUWA de cette Île. Les rumeurs vont bon train pour une éventuelle mise en examen de Sambi des son retour de l'étranger.
Quant on se rappelle que les responsables du JUWA qui soutenaient la thèse du non ralliement à Azali arguaient sur la protection du Parti et son leader, chose qu'ils doutaient avec un retour d'Azali, on attend voir la suite que nous réserve ce pouvoir. Le Parti peine à organiser son Congrès, faute d'entente entre ceux qui ont voté Azali et les autres. Du coup la cohésion du Parti et son renforcement sont mis à mal. Et en si peu de temps le Parti va peut être disparaître des écrans radars.
À ce rythme Bonjour le Parti, Bonjour Sambi et Bonjour 2021
Said Mohamed, militant