Une évolution politique se dessine au sein de l'Union des Comores. Une opposition ferme se manifeste contre le projet du régime CRC, qui cherche à alt
Une évolution politique se dessine au sein de l'Union des Comores
L'ancien président, le Docteur Ikililou Dhoinine, figure centrale de ce système autoritaire, a rompu son silence pour reconnaître l'existence effective d'une dictature dans le pays. Ce constat s'appuie sur l'impossibilité pour les Mohéliens de tenir une réunion dans un espace public, contraints de se rassembler dans un domicile privé. Il admet également les manipulations constitutionnelles opérées par le régime de fait du colonel Azali Assoumani.
Une opposition ferme se manifeste contre le projet du régime CRC, qui cherche à altérer le mécanisme constitutionnel garantissant la présidence tournante entre les îles de l'Union. L'ancien chef de l'État a par ailleurs réaffirmé le droit constitutionnel des Mohéliens de postuler à la présidence de l'Union des Comores en 2026.
Parallèlement, les déclarations de personnalités anjouanaises, qui préparent déjà leur candidature pour l'élection présidentielle de 2029, ont été notées. La situation actuelle apparaît dès lors insoluble, à moins qu'une transition légitime ne permette de restaurer les institutions constitutionnelles et d'organiser un calendrier électoral clair.
Entre ces deux positions, une manœuvre sous-jacente semble à l'œuvre. Sans une clarification, les initiatives risquent de n'aboutir qu'à des résultats longtemps espérés, qualifiés abusivement de "transition". Pourtant, une transition authentique demeure la seule alternative viable pour extraire le pays de l'impasse.
La CRC est parvenue à déstabiliser le système issu des accords de Fomboni, guidée par ses seules ambitions politiques et en ignorant délibérément l'avis du peuple comorien comme celui de la classe politique, à l'exception de ceux assoiffés d'un pouvoir autoritaire, avec lesquels elle partage désormais cette réputation.
À bon entendeur, salut !
Idi MOUZAOIR AHAMED

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