Zambie vs Comores : "Les Cœlacanthes joueront avec le cœur comme ils l’ont fait à la dernière CAN". Un véritable événement pour tout un archipel. Qual
CAN 2025 : « Le plus important est de participer plus fréquemment à cette compétition », assure Samir, fidèle supporter des Comores
En marge de la CAN 2025, Le Parisien donne la parole aux supporters des équipes francophones d’Afrique. Peu habituées à disputer la compétition, les Comores ont manqué leur entrée face au Maroc, mais espèrent se rattraper pour disputer la seconde phase finale de leur histoire.
Un véritable événement pour tout un archipel. Qualifiées pour la seconde fois de leur histoire pour une Coupe d’Afrique des nations, les Comores nourrissent peu d’ambitions de victoire finale. Mais la sélection, classée 108e au classement Fifa, compte bien faire bonne figure et pourquoi pas rallier la phase à élimination directe comme lors de sa première participation en 2021.
Face au Maroc lors du match d’ouverture dimanche, les Comoriens ont lutté et défendu vigoureusement, jusqu’à craquer en seconde période sous les multiples attaques des Lions de l’Atlas (2-0). « On s’y attendait, il s’agit de l’adversaire le plus redoutable, assure Samir (32 ans), supporters des Comores. Il organise la compétition, il vient de remporter la Coupe arabe, ses joueurs sont à domicile... Mais ça reste la CAN, les favoris ne gagnent pas toujours. »
Une sélection reconnue en 2005 par la Fifa
Les Cœlacanthes vont maintenant avoir deux occasions de se reprendre, face à la Zambie et face au Mali, pour tenter de reproduire l’exploit réalisé il y a quatre ans lors de la CAN 2021 en atteignant les huitièmes de finale. « On s’attend à vivre une belle compétition de notre équipe et qu’elle représente fièrement notre patrie. Sortir des phases poules serait déjà super, le reste ne serait que du bonus. On reste quand même une petite nation, si on sort prématurément, on sera tous déçu, c’est sûr, mais on rebondira. Le plus important est de participer plus fréquemment à cette compétition », poursuit Samir.
Seulement reconnue en 2005 par la Fifa, la sélection comorienne a dû parcourir un chemin semé d’embûches pour parvenir à toucher le haut niveau du football africain. D’abord interdite de jouer en l’absence de stade aux normes internationales au milieu des années 2000, elle échoue ensuite à cinq reprises en phase de qualifications. En 2013, les Comores sont même forcées de déclarer forfait pour les éliminatoires en raison de problèmes financiers.
Des obstacles qui rendent ces deux qualifications pour la CAN (2021 et 2025) d’autant plus savoureuses pour Samir. « Toute mon enfance, jusqu’à récemment, j’ai regardé la CAN sans voir mon pays y participer. Maintenant qu’on y est, j’en suis très heureux, et je me sens surtout enfin légitime de pouvoir débattre avec mes amis ! »
« On a toute confiance »
Entre deux maraudes, avec son club parisien de l’ACP 15, le natif de Clichy va évidemment prendre le temps de suivre la compétition des Cœlacanthes. Si elle ne contient aucun élément évoluant dans les cinq grands championnats, les supporters comoriens peuvent se vanter d’avoir quelques joueurs de qualité dans leur équipe, dont plusieurs passés par le Championnat de France tels que Youssouf M’Changama ou Rafiki Saïd.
« On a toute confiance en cette sélection et encore plus en notre pilier Youssouf M’Changama. Malgré son âge (35 ans), c’est lui qui tirera l’équipe vers le haut, et le reste de l’équipe suivra. Nos joueurs joueront avec le cœur comme ils l’ont fait à la dernière CAN et ils savent qu’ils seront soutenus par tout le pays », assure Samir. Les Cœlacanthes doivent maintenant se ressaisir lors de la seconde journée de leur groupe, avec une rencontre contre la Zambie au Stade Mohamed V de Casablanca, ce vendredi (18h30).
Par Andreas Guerin - LeParisien

COMMENTAIRES