Cet homme politique très populaire continue de hanter et défier Azali et ses serviteurs. SAMBI : Six ans de captivité et toujours l’espoir est là, vif
SAMBI : Six ans de captivité et toujours l’espoir est là, vif et ardent
Je vois d'ici les réactions outrées de certains lecteurs aigris et hyperdermiques lorsqu'ils voient le nom de Sambi écrit quelque part. Ceux-là qui font tout pour effacer de notre mémoire collective son nom et son action, voire tout bêtement, pour le rayer de notre histoire immédiate. Je voudrais donc ici les rendre encore plus amères, tristes et malheureux que jamais en découvrant que Sambi reste toujours plus populaire que jamais. Nombreuses que jamais les personnes qui, sans relache continuent de penser et de parler en bien d'Ahmed Abdallah Mohamed SAMBI.
Aussi, leurs invocations en Allah, le Clément, le Miséricordieux, Le supplient-t-elles de lui accorder la pleine santé physique et mentale, le pardon, sa liberté et sa dignité confisquées, écrouées et saccagées par un pouvoir dictatorial, illégal et immoral, sans foi ni loi. Nous lui souhaitons très rapidement de retrouver sa liberté totale et entière.
Ensuite, à l'unissons nous prions encore et encore Allah et lui demandons d’accéder aux souhaits légitimes de tout notre peuple pour qu'il recouvrer sa liberté et sa dignité, ligotées et écrouées depuis le 18 mai 2018 par le régime d’Azali Assoumani.
Ici, je revisite un article que j'ai publié il ya quatre ans et demi, consacré à un bilan partiel de l'action de cet homme religieux et politique très populaire de notre pays et qui, malgré sa captivité et sa séquestration et son isolement entier, dans une prison à Voidjou depuis mai 2018 à ce jour, (bientôt 6 ans) par le pouvoir dictateur en place aux Comores, continue à hanter et défier Azali et ses serviteurs. Cet artcle est une autre manière de mettre en lumière et en exergue l'échec quasi total d'Azali. Une autre façon de lui dire que jamais, il ne réussira à parvenir à 1/3 du niveau de la popularité et de l'affection des Comoriens pour Sambi dont ils gardent vivace son oeuvre socioé-conomique de ses cinq années de pouvoir.
Ils sont toujours nombreux les Comoriens à dire tout le bien qu'ils pensent de ce pouvoir, de son bilan et de ses perspectives.
Dans leur écrasante majorité, lorsqu'ils comparent aujourd'hui ce pouvoir là et son action dans les 3 îles avec celui d'Azali, ils ne notent qu'un large fossé tant sur leur forme que leur contenu. De 2016 à ce moisde de mai 2024, la terrible et cauchemardesque crise générale qui frappe tous les secteurs vitaux du pays, au premier rang de laquelle se trouvent le chômage des jeunes, l'éducation, l'absence d'électricité et d'eau, l'inflation, les pénuries de tout, l'augmentation du déni de tout droit humain, etc..., tout cela constitue la marque de fabrique du règne du pouvoir Azali. Le rythme actuel des embauches du pouvoir Azali est à peine de 1% de la demande publique pendant qu’avec Sambi la tendance était de 8 à 9 % ?
Selon les relevés statistiques de la Banque mondiale pour 2022-2023 aux Comores, la population est de 836774 dont 53 % a moins de 20 ans. 45% des Comoriens vivent au dessous du seuil de pauvreté et 44% sont confrontés à l'insécurité alimentaire modérée grave. Le taux de pauvreté était de 32,8 % en 2022. L'espérance de vie est de 63 ans, la plus faible de la région avec un écart moyen de 12 ans par rapport aux Mauriciens où elle est de 75 ans.
Qui sait que plus de 53% des adultes qui travaillent ont un revenu annuel de moins de 200 000 francs et que 61,8% des femmes diplômées sont sans emploi ?
Qui sait que tous les indicateurs d’éducation et de santé sont largement inférieurs à ceux des populations de notre sous région ? Et qui sait que nous connaissons, mortalité infantile plus élevée, un pourcentage considérable de la population souffrant d’hypertension et du plus hauts taux de diabète de type 2 ? Et comment ne pas être estomaqué et ahurri de voir revenir des épidemies presque éradiquées partout dans le monde telles que le coléra et les conjonctivites à adénovirus qui affectent surtout les enfants ? Des maux dont le pouvoir Sambi avait amorcé une forte tendance de réduction.
Rien ne semble vouloir changer
On le voit : pour les Comoriens ordinaires, les problèmes quotidiens ne manquent pas et rien ne semble changer malgré le bilan élogieux et plus que « satisfaisant » dressé par le pouvoir dans ses discours de circonstances. Sept ans après les projets laissés en héritage par SAMBI et IKILILOU n’ont avancé, pire, beaucoup sont abandonnés purement et simplement sans aucun autre en échange. Je voudrais maintenant aborder la question de l’action du Président SAmbi pour renforcer la sécurité, la paix et la souveraineté nationales.
Il n’est pas inutile de se rappeler quelques événements tragiques de notre histoire politique récente. J’ai été le témoin des efforts constants du Président Sambi pour assurer la paix et la sécurité du pays.
Et je me permets alors de rappeler quelques faits.
Le décret créant la Garde côtes dont nous avons d’inaugurer les bâtiment. Le FCP (Fonds de consolidation de la paix) qui a financé une grande partie de ce bâtiment et qui fait partie du PNDDR (Programme nationale de Désarmement, Démobilisation et Réintégration). Les vedettes et autres équipements marins pour cette Garde côtes qui furent octroyés à l’armée par les USA, la Chine, la Turquie, le Maroc, l’Iran, la Libye et j’en passe, suite à des demandes express de Monsieur Sambi. Un témoignage vivant de la percée diplomatique du pays à cette époque et de l'oreille attentive de nos bi et multi partenaires.
Sambi a unifié notre armée à travers l’opération « Démocratie aux Comores » ? Une opération qui a permis de réunifier notre pays sans effusion de sang, de restaurer notre unité nationale mise à mal par le séparatisme. Il a rassemblé la police nationale alors ecartelée en polices insulaires et nationale qui se livraient des guerres internes.
Sambi a élevé pour la première fois un jeune soldat comorien au grade de général, reconnaissant ainsi les mérites et la bravoure de notre jeune armée. Cet acte a contribué à rehausser l’émulation et l’espoir de nos jeunes soldats. Sambi a levé en grades, décoré et cité plus de 1200 militaires, qui, durant 11 ans avant étaient sans aucune considération ni promotion.
Le pouvoir Sambi a recruté plus de 500 jeunes soldats notamment des jeunes filles et formé plus de 300 d’entre eux (officiers, sous- officiers et hommes de rangs). Sambi a organisé pour la première fois le sommet de l’EASBRIG à Moroni et qui fut un éclatant succès. Sambi a organisé la réconciliation de l’armée lors d’une cérémonie officielle et nationale à Beit-Salam .
Le Président Sambi a amorcé la réconciliation nationale grâce à la politique de PNDDR (Programme national de désarmement et de réintégration) à Anjouan, ce qui a permis ainsi de réintégrer dans la transparence certains éléments des FGA (Forces de gendarmerie d'Anjouan) qui ont déposé et restitué leurs armes.
Sambi a édifié le nouveau bâtiment de l’ENFAG et de la Santé militaire, l’école de police à Anjouan, le Commissariat central de Moroni, de Fomboni, d’Ouzioini, de Chindini, la brigade de gendarmerie d’Iconi, etc. des structures et instruments de sécurité qui ont assuré et renforcé la paix civile et une stabilité sociale et politique dans le pays. Sous le pouvoir Sambi personne n’a eu à s’inquiéter pour ses opinions ; le pays a vécu sans la moindre inquiétude d’une tentative de coup d’Etat ou de déstabilisation de nos institutions, ou d’une tentative de rébellion au sein de nos troupes.
Sambi a réussi avec pragmatisme, doigté et pédagogie à surmonter la crise politique et militaire engendrée par l’assassinat de feu Colonel Combo. Sambi a réussi la réunification de nos forces de police en une seule police nationale mettant fin à de nombreux incidents parfois graves entre polices insulaires et police nationale, renforçant ainsi le travail de sécurité et stabilité sociale que tout le monde apprécie aujourd’hui. Sous Sambi, la sécurité de nos institutions et de leurs serviteurs était assurée et garantie par la popularité, par la profonde solidarité et par le soutien du peuple au pouvoir, un pouvoir auquel la population se sentait représentée, incarnée. Est-ce aujourd’hui le cas ? Difficile de répondre.
Mhoumadi Sidi Ibrahima
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