Mayotte : Salime Mdéré sera jugé en correctionnelle pour « incitation à la haine à raison de leur origine » et pour « provocation à la commission d’at
Mayotte : le vice-président du département jugé en correctionnelle à la suite de ses propos sur les « voyous » qu’il « faut peut-être tuer »
Le 24 avril, Salime Mdéré avait déclaré à la télévision qu’« il faut peut-être tuer » les « voyous » et « terroristes » qu’il considère comme responsables du phénomène de délinquance constaté dans l’île.
Ses excuses et son acte de contrition sur sa page Facebook ne lui auront pas évité un procès. Après avoir déclaré, le 24 avril, qu’il « faut peut-être tuer » les jeunes délinquants à Mayotte qui affrontent régulièrement les forces de l’ordre, Salime Mdéré sera jugé en correctionnelle pour « incitation à la haine à raison de leur origine » et pour « provocation à la commission d’atteintes à la vie ».
Son intervention dans le journal télévisé de Mayotte, La Première, le soir du lancement de l’opération « Wuambushu » a été largement partagée sur les réseaux sociaux. Les propos du premier vice-président du conseil départemental de Mayotte ont suscité un tollé.
Invité pour commenter les premiers échecs de « Wuambushu », l’élu mahorais avait lancé en direct : « Des gamins qu’on voit de loin, c’est même pas des gamins. Moi, je refuse d’ailleurs qu’on emploie ces termes-là, jeunes ou gamins, ces délinquants, ces voyous, ces terroristes. Il faut à un moment donné, il faut peut-être en tuer. Je pèse mes mots. Il faut peut-être en tuer pour… » Avant d’être interrompu par la journaliste : « Je ne peux vous laisser dire ça sur une télé publique. »
« Un incendiaire »
Le lendemain, M. Mdéré tentait de se justifier expliquant avoir « voulu juste alerter sur la nécessité de mesures plus fortes pour créer les conditions de la réussite de [l’opération] “Wuambushu” ». « Mes propos – qui sont à la hauteur de ma passion pour cette île – ont dépassé ma pensée et je m’excuse bien volontiers s’ils ont pu heurter », a-t-il écrit sur sa page Facebook. Tout en précisant être « très attaché au respect de l’Etat de droit », et ne pas souhaiter « que se mette en place une justice expéditive, qui conduirait Mayotte dans le chaos ».
Face à la violence de ces propos, le procureur de Mayotte, Yann Le Bris, a ouvert une enquête préliminaire en demandant à se dessaisir de la procédure pour...Lire la suite sur LeMonde
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