Nous mourrons de faim, pas d'électricité ni hôpitaux pour nous soigner, pas d’eau potable, pas d’éco...mais nous sommes heureux d’être des «notables »
« Aux Comores, la production agricole locale ne couvre actuellement que 25% des besoins alimentaires du pays, tandis que les importations assurent les 75% restants; cela se traduit par un déficit alimentaire croissant, et donc des besoins d’importation plus importants avec un impact négatif sur la balance des paiements.La balance commerciale du pays est négative avec un déficit atteignant 20,7% du PIB (PNIA, 2020) ».
« Des données récentes montrent des situations nutritionnelles préoccupantes. Les Comores se situaient au 115e rang sur 135 dans le classement de l’indice de la faim dans le monde en 2021 (GHI: 35–49,9). Actuellement, environ 33 pour cent de la population est en situation de pauvreté alimentaire absolue. » Source, FAO, 2022.
Et pendant ce temps nous gaspillons le peu de nourriture que nous avons dans des machouhouli. Jadis , ces festivités « sataniques » se concentraient dans une petite période de l’année mais nous assistons aujourd’hui passivement à leur étalement toute l’année ce qui constitue non seulement un accroissement du gaspillage mais surtout de distraction, d’enivrement et de perdition du peuple.
Les conséquences se lisent dans la performance de nos enfants dans les examens nationaux , dans la contribution des fonctionnaires dans les services publiques et dans notre assiduité dans nos actions d’adoration.
Pendant ce temps , nous refusons de cultiver nos terres, d’organiser notre système agricole et alimentaire et de nous investir dans le secteur halieutique.
Pendant ce temps, le gouvernement profite de notre désœuvrement, notre distraction et notre insouciance pour nous berner avec des slogans et instaurer tranquillement une dynastie d’incompétents pour continuer à piller nos ressources.
Nous mourrons de faim, nous sombrons dans le noir, nous n’avons pas d’hôpitaux pour nous soigner, pas d’eau potable, pas d’écoles pour former nos enfants mais nous sommes heureux d’être des « notables ».
Professeur CHARAHABIL
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