Depuis, vous occupez le palais de Hamramba et représentez de fait le peuple comorien marginalisé, affamé, ridic.Lettre ouverte aux députés des Comores
Aux locataires de la chambre d’enregistrement
Chers locataires du palais de Hamramba,
Le fait du prince et la volonté des armes vous ont attribués les noms de «
députés », après que des soi disant élections législatives ont été organisées
en Union des Comores en 2020. Depuis, vous occupez le palais de Hamramba et
représentez de fait le peuple comorien marginalisé, affamé, ridiculisé,
humilié, meurtri entre autres. Vous devez savoir et garder en tête, que vous
êtes comptables et complices des situations sociale, économique, financière,
environnementale et politique qui prévalent dans notre pays. Vous êtes
prévenus qu’au moment venu, vous serez traduits devant une justice digne de
son nom.
Aussi, aux personnes ciblées et incarcérées illégalement par votre régime
pour, peut être, mettre fin à leurs vies et carrières politiques s’ajoutent un
calendrier bien claire, celui de s’éterniser au pouvoir en faisant voter des
textes sur mesure, plus grave un texte sur un soi disant « chef d’opposition
».
En effet, le mercredi dernier le « porte parole du gouvernement » a évoqué des
« projets de loi » décidés en « conseil des ministres » et transmis
prochainement aux « parlementaires » pour vote. Vous n’êtes pas sans savoir
qu’une telle démarche est encore plus grave en matière de démocratie, de
liberté d’expression et de presse.
Dans un pays où le choix du peuple souverain se respecte, les institutions
sont fortes et la loi est respectée, le chef d’opposition se dégage à l’issu
d’une échéance électorale. Ici deux idées pourraient se dégager :
- Un projet de société proposé par un candidat ou un parti politique ;
- Des idéologies politiques différentes.
La majorité des électeurs choisit et vote pour ce candidat et le place en
première positon. Le candidat arrivé en deuxième position, si la démocratie et
l’idéologie sont respectées, devient le premier opposant politiquement.
Instituer préalablement un « chef d’opposition », comme le veut votre régime
dictatoriale, signifie instaurer une monarchie absolue et élargir encore une
fois la corruption. Nous nous souvenons très bien, les premières mesures
prises lorsqu’Assoumani Azali est arrivé au pouvoir étaient de supprimer par
décret, faudrait-il le rappeler, la commission anti-corruption, une
institution instituée par une loi, la Cour constitutionnelle, une institution
constitutionnelle. Cela est une preuve irréfutable de la volonté de votre
régime sadique de fouler aux pieds les institutions et les lois de la
république.
Chers locataires,
Lors de sa sortie du point hebdomadaire du mercredi dernier, le « porte-parole
du gouvernement de fait » a annoncé la présentation prochaine à la chambre
d’enregistrement « des projets de lois » visant à instituer, si ceux-là sont
enregistrés, un « chef d’opposition » d’une part, et à modifier le code
électoral d’autre part. Il sera encore une fois de votre responsabilité
d’enfoncer ou non le clou.
Enregistrer ces projets c’est faire maintenir la dictature dans notre pays,
faire durer la possibilité de porter plainte contre votre régime pour les
délits et les crimes qu’il a commis, une pensée aux deniers publics, à notre
ami Gazon, au père Bapalé, aux officiers à Kandani, aux concitoyens à la
médinede Mutsamudu entre autres.
« Un homme averti en vaut deux », donc vous êtes prévenus. Nous vous demandons
de ne pas enregistrer ces projets pour éviter préalablement le pire. Nous vous
rappelons que vous êtes parmi les comptables de la mauvaise gouvernance de
l’État et de la corruption généralisée. Nous vous rappelons aussi que les
termes « abus de pouvoir » ou « abus de fonction » sont des infractions
sanctionnés par la loi, contrairement à ce que l’on a l’habitude d’entendre.
C’est pour vous dire qu’aucune excuse ne sera acceptée au moment opportun.
Nous vous remercions d’agir avec sagesse et en responsables.
Mohamed ISMAILA
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