Lettre du Ministre des Affaires Etrangères du gouvernement en Exil au Président de la Commission de l'UA. Après avoir été informé de l’arrivée prochai
UNION DES COMORES
Unité – Solidarité – Développement
GOUVERNEMENT DE TRANSITION EN EXIL
MINISTRE D’ETAT, MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
Monsieur Moussa FAKI MAHAMAT
Président de la Commission de l'Union Africaine
Réf : SL/ 09/ 2021/ 50
Objet : Discussions sur la crise aux Comores
Genève le 06 septembre 2021,
Après avoir été informé de l’arrivée prochaine à Moroni d'une délégation de l’Union Africaine pour répondre à l’invitation de l'ancien Président de l’union des Comores, Monsieur AZALI Assoumani, qui entend organiser « un dialogue politique " de sortie de crise , le gouvernement de transition en exil de l’Union des Comores, dirigé par son Excellence Moustoifa Saïd Cheikh Al Idarous , estime nécessaire de rappeler que la crise politique et institutionnelle dans laquelle se trouve une nouvelle fois notre pays, l’union des Comores, a pour cause première la violation permanente de la constitution.
Le mépris du colonel Azali Assoumani au texte fondamental et aux institutions démocratiques de notre pays l'a entraîné dans un cycle de répression et de violences meurtrières à l'égard des opposants
Encore plus préoccupant, Monsieur Azali Assoumani, décrié par la majorité de la population, s'est maintenu au pouvoir par la force et la répression alors qu’il n’a aucune légitimité étant donné que son mandat de 5 ans entamé le 26 mai 2016 a pris fin le 26 Mai 2021.
Depuis cette date, la situation politique, économique sociale et sécuritaire s'est encore plus dégradée comme le prouve le vaste déploiement des forces armées destiné à réprimer la contestation sociale prônée par les jeunes Mabedja.
L’actualité sur notre continent qui se traduit par des renversements de régimes répressifs, autoritaires et illégaux, nous enseigne qu'il est impossible de construire un projet démocratique dans un climat de non-respect de la loi fondamentale et des valeurs démocratiques.
Dans ce contexte, le Gouvernement de Transition en exil de l’Union des Comores, s'inscrit dans la recherche d'une solution de sortie à ces crises politiques et institutionnelles aux Comores et exige au préalable que les prochaines rencontres sur les Comores aient lieu en terrain neutre car le pouvoir illégitime du colonel Azali Assoumani continue à persécuter et tente d’atteindre à la vie de certains protagonistes des différents mouvements politiques et de la société civile.
Elles auront lieu sous l’égide de la communauté internationale et porteront sur les conditions du départ du Colonel Azali Assoumani et l’ouverture d’une transition civile, pacifique, démocratique et inclusive avec pour objectif le rétablissement de l'ordre démocratique, l’instauration d’un État de droit et l’organisation des prochaines échéances électorales dans un climat apaisé.
Ces prochaines rencontres sur les Comores doivent constituer une opportunité pour opérer un vrai changement dans l’intérêt de notre pays et l'avenir de notre jeunesse et non pour légitimer un pouvoir répressif qui n'a en réalité qu'une préoccupation la préparation des conditions pour préparer le prochain hold-up électoral.
En vous remerciant de l’intérêt visant à prôner la paix et la démocratie que vous et notre organisation continentale, l’Union Africaine, portez à la situation d’extrême tensions sociale et politique aux Comores, nous vous prions de croire, Excellence, cher Monsieur le Président, en l’expression de la plus haute considération de notre gouvernement.
Me Saïd LARIFOU Ministre des Affaires Etrangères
Copie à :
Secrétaire Générale des Nations-Unies
Palais des Nations
1211 Genève, SUISSE
COMMENTAIRES