NOTRE PAYS N’EST PAS L’ENFER Le crime abject commis à Mwembadju bouleverse le pays, les mots manquent pour traduire les sentiments, un vérit...
Le crime abject commis à Mwembadju bouleverse le pays, les mots manquent pour traduire les sentiments, un véritable coup de massue sur la tête de tous ceux qui mettent au-dessus de tout les intérêts du pays, de tous ceux qui ont une once d’humanité.
La sortie de prison des inculpés dans cette affaire sans explication sérieuse ravive les douleurs. La vive indignation qu’a suscité une telle ignominie a conduit certains à considérer que notre pays est l’enfer sur terre.
On peut les comprendre mais on ne doit pas les approuver. Cela ne reflète-t-il pas la tendance à l’auto-stigmatisation. Loin de soulever contre les responsables de cette abomination, cette position assoit, elle nourrit le fatalisme, enfonce dans le pessimisme.
Car notre pays n’est pas l’enfer.
L’enfer c’est Azali et son pouvoir qui portent la responsabilité de nos malheurs. En refusant de proclamer un jour de deuil national qui aurait peut-être provoqué un choc salutaire dans la population, Azali a montré que son déplacement à Mwembadju n’était qu’une immondetentative de récupération politicienne de ce drame national.
Mais on ne peut pas non plus, dédouaner l’opposition. Des récupération politiciennes furent aussi tentées. Hier au pouvoir elle n’a pas fait mieux. Aujourd’hui elle ne propose rien. Des vagues promesses comme le pays en a connu Rehemani, Mtsona trongo kamwaparo zona, Émergence, etc.
Il faut aussi que la nouvelle jeune élite politique mesure ses responsabilités. Il ne s’agit pas bien sûr de ces jeunes aux dents longs, mus par la seule recherche de l’enrichissement personnel . Ceux que le regretté Djizi dénonçait « utadjiri wahafula » (enrichissement subite) et qui occupent les devants de la scène.
Non il s’agit des jeunes patriotes, ceux qui voudraient sortir le pays de l’enfer, construire une société démocratique, respectueuse du droit, assurant un minimum de bien être aux plus démunis. Malheureusement ils sont dispersés. D’où l’impossibilité d’agir, de proposer une voie de rédemption autour de laquelle rassembler les citoyens.
Sans organisation le peuple ne peut que subir. Aucune capacité de riposte, les idées de progrès régressent et les dérives explosent. Pensez-donc que face au crime abominable de cette petite fille de 5 ans, la population est désarmée. On en est rendu à simplement exiger l’application stricte des lois quand on sait que le pouvoir n’en a cure. Ceux qui croient que la peine de mort suffira se trompent lourdement comme l’atteste l’expérience des autres pays. Tout le monde sait que cela ne préservera pas le pays d’autres crimes affreux.
Il faudrait une riposte sociale de grande envergure capable de toucher profondément le peuple en entier. Mais qui peut la suggérer et/ou la porter. Une journée de deuil national sur la base d’une mobilisation populaire, des yasin dans les principales mosquées (misihiri yadjumwa) prolongés par des échanges en profondeur, etc. Ce sont des propositions isolées qui seules ne peuvent pas susciter le sursaut nécessaire qui s’impose face à la multiplication des viols et assassinats de petites filles.
Il faut organiser les citoyens. Cela ne peut que commencer par la nouvelle élite politique. C’est à elle d’initier les processus qui déboucheront sur la création de parti politique au service du peuple. Il en a été ainsi du MOLINACO-PASOCO et du FD. Il en sera ainsi du parti attendu par le peuple depuis plus de 20 années.
J’invite celles et ceux qui veulent s’engager dans la recherche de la voie à suivre à rejoindre ukombozi.net. Élaborons ensemble un programme qui reflétera les aspirations du peuple comorien.
Dans une deuxième phase, créons un mouvement autour de ce programme avec pour objectif diffuser ce programme dans les citoyens. Qu’il devienne une arme acérée aux mains de ceux qui sont les plus mal loti. Et enfin créons un parti pour partir à la conquête du pouvoir pour appliquer ce programme. Rejoignez ukombozi.net pour accélérer le processus qui sortira le pays de la déchéance.
Idriss (13/05/2021)
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