ABDOURAZAKOU ABDOULHAMID : DU COMMANDEMENT DE LA GENDARMERIE A LA COUR CONSTITUTIONNELLE, UN LONG PARCOURS RICHE, PLEIN D'EXPERIENCES De...
ABDOURAZAKOU ABDOULHAMID : DU COMMANDEMENT DE LA GENDARMERIE A LA COUR CONSTITUTIONNELLE, UN LONG PARCOURS RICHE, PLEIN D'EXPERIENCES
De ce grand homme, j'ai toujours eu, dès mon jeune âge, une estime et une sympathie démesurée.
Il est sobre. Il a su, malgré les échelons toujours garder le pied sur terre. Par nature, il parle moins. Il écoute, observe et analyse. Il ne donne son avis que si cela est nécessaire.
Ce grand homme, c'est Monsieur Abdourazakou Abdoulhamid. Il est natif de Koimbani-Oichili, au Centre-est de la Grande-Comore.
A 19 ans, il s'engage dans l'Armée Française, au 7ème Régiment d'infanterie de l'Outre-Mer. Entre 1963 et 1975, le fils de Oichili a intégré la Gendarmerie française aux Comores qu'il ne quittera jamais.
Trois ans après l'accession à l'indépendance, il devient, en 1978, Capitaine et le premier Comorien à avoir sur ses épaules le Commandement de la Gendarmerie Fédérale des Comores.
Les défis furent énormes car il fallait restructurer un corps longtemps bâti selon les goûts et orientations coloniaux. Avec l'appui de l'ancienne puissance coloniale, en matière de Coopération, Monsieur Abdourazakou a su restructurer la Gendarmerie nationale. S'ouvrit alors l'une des plus belles pages de l'Histoire de l'un des hautes personnalités post-indépendance de notre pays.
Abdourazakou Abdoulhamid a fait le tour du monde dans le cadre de ses fonctions d'homme d'Etat.
En 1981, il accède, par exemple à l'Ecole Supérieure de Gendarmerie à Maisons-Alfort, en France. Quatre ans plus tard, il est nommé, en 1985, Chef d'Escadron de la Gendarmerie nationale. Il effectuera, la même année, une visite officielle à la Gendarmerie française de Paris, puis une autre visite à Washington, aux États-Unis. Trois ans après, il a bénéficié d'une formation à Sydney, en Australie, dans le cadre de la Pacific Armies Management Seminary (PAMS).
En 1990, il obtient la grade de Lieutenant-Colonel de Gendarmerie. Alors qu'en 1996, il devient Chef d'État Major des Armées comoriennes, il décide de quitter l'armée pour s'engager en politique. C'est ainsi qu'il créera, cette même année, son parti politique le Front pour l'Action Républicaine (Far), avec lequel il rejoint l'Opposition et se présentera aux élections présidentielles de 1996.
Après près de dix ans de repli, ce haut cadre militaire et homme politique devient, en 2007 membre de la Cour Constitutionnelle de l'Union des Comores. Il sera élu, un an après, Président de cette Haute Cour.
Dans " Personnalités, nos fiertés".
Abdoulatuf Bacar
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