Gestion de ses ruines ou réhabilitation du site de Maloudja aux Comores. Un drôle de dilemme: Entre se contenter du peu et viser loin... ...
Gestion de ses ruines ou réhabilitation du site de Maloudja aux Comores. Un drôle de dilemme: Entre se contenter du peu et viser loin...
Cela fait plusieurs années que nous assistons impuissants à la mort programmé du mythique Hôtel Maloudja. Ce site balnéaire (56 bungalows avec toilettes, un restaurant, un bar et des annexes) construit au début des années 70 est unique dans son genre dans l'archipel, de par le mode de construction écologique, utilisé à une époque où le mot écologie était méconnu du langage courant.
L'hôtel dont la dégradation a été accélérée par le cyclone Kenneth en avril 2019, est devenu un champ de ruines qui, malgré cet état, continue de générer chaque mois des millions dont on ignore la destination. En tout cas pas dans la réhabilitation des bâtiments et des bungalows.
Ma proposition :
Je milite depuis plusieurs années, pour une démarche de rétrocession en bonne et due forme du site de Maloudja à la Commune de Mitsamiouli ya mboini, qui permettrait, avec l'apport des opérateurs du pays et de la diaspora, de monter une Société à économie mixte (Mairie + secteur privé) avec pour objectif de reconstruire à l'identique les 56 bungalows, le restaurant, le bar, la cuisine et les autres annexes. L'État garderait le site de Galawa pour un autre projet hôtelier de haut standing en partenariat avec des investisseurs étrangers.
En effet, une réhabilitation évaluée à moins de 500 millions de KMF est à la portée d'investisseurs nationaux. La gestion du nouvel hôtel serait confiée à un opérateur hôtelier de renom. C'est un partenariat gagnant-gagnant, avec à la clé des centaines d'emplois directs et indirects.
Mais je reste convaincu que cela n'arrangerait pas certaines personnes qui, au gré des régimes qui se succèdent, tirent profit de cette situation de statut-quo. Restons donc vigilants et ne soyons pas naïfs.
Je dis haut et fort que le développement des Comores se fera par nos régions ou ne se fera pas.
Par Zain-el Abidine Abdallah
COMMENTAIRES