Les événements se bousculent dans l’archipel, la dictature semble à bout de souffle, mais elle frappe et écrase toujours, surtout à Anjou...
Les événements se bousculent dans l’archipel, la dictature semble à bout de souffle, mais elle frappe et écrase toujours, surtout à Anjouan, et les gens se réfugient dans le rêve ou dans la prière, chacun se demandant avec angoisse à quel saint se vouer.
En effet, la question qui se pose surtout pour les Anjouanais, c’est en qui peut résider leur espoir et à qui faire confiance.
Et c’est à cette question que nous allons essayer de répondre, en nous livrant à l’analyse des forces en présence.
Une dictature aveugle
La dictature qui s’est installée en Union des Comores avec l’arrivée au pouvoir d’Azali n’est pas à présenter tant son illustration est patente en matière de violence, de confiscation de libertés individuelles et de sacrifice des intérêts individuels et collectifs des citoyens.
Il s’agit d’une dictature aveugle, seulement intéressée par l’accaparement permanent du pouvoir politique et économique au profit d’un clan essentiellement familial.
C’est l’obstacle premier à tout progrès et à tout développement et ses servants, quelle que soit leur motivation (appât du gain, dépit, vengeance...) portent une lourde responsabilité et devront rendre des comptes pour le sang versé et toutes les souffrances endurées.
Une opposition de bric et de broc
Par son caractère brutal et aveugle, la dictature rejette des gens de plus en plus nombreux pour gonfler les rangs des mécontents.
L’opposition regorge de ces transfuges, réfugiés pour la plupart à l’extérieur et regroupés au sein du CNT et autres groupuscules etc.
Cette opposition dit lutter pour le l’État de droit « Dawula ya haki » et le maintien de la tournante pour le tour d’Anjouan en 2021. C’est une opposition inconsistante et discréditée car, après avoir dénoncé la suppression de la Cour Constitutionnelle comme étant un putsch anticonstitutionnel et boycotté le référendum du 30 juillet 2018 sur la dite nouvelle constitution, elle a tout bonnement apporté sa caution aux élections présidentielles du 24 mars 2019, issues de ce même putsch en y prenant part.
Si ce n’est pas une mystification des Anjouanais, comment comptent-ils restaurer une tournante supprimée par la constitution d’Azali, suppression qu’ils ont par ailleurs validée ?
Ce qui motive cette opposition largement issue de Ngazidja c’est le fait que par le maintien au pouvoir de la dictature d’Azali, elle soit exclue durablement du pouvoir.
Quant aux opposants anjouanais, ils sont soit sans perspective pour le devenir d’Anjouan, soit ils gravitent autour du CNT, leurs dirigeants espérant être en bonne position au cas où le mirage de
2021 deviendrait réalité.
Juwa
Certes, les partisans de Sambi, les membres de Juwa s’opposent également à la dictature d’Azali. Mais en vérité, à quoi se résume leur programme politique ?
Il s’agit de tout faire pour libérer leur chef Sambi et le remettre au pouvoir. Cela tient lieu de stratégie et de tactique politiques pour une idéologie messianique.
N’oublions pas qu’ils ont signé un pacte avec Azali et que c’est Sambi lui-même qui l’a fait élire ; par la suite, ils ont fait partie du gouvernement d’Azali 2016, partageant ainsi pendant cette période, la responsabilité de toutes les exactions commises par la dictature, en particulier contre les petits marchands anjouanais de Volovolo et ceux installés dans les rues de Moroni.
La révolution anjouanaise
Pour notre part, nous nous reconnaissons en la révolution anjouanaise de 1997 et ses nombreux acquis dans l’établissement d’un nouvel ensemble (large autonomie et une souveraineté de gestion des îles, tournante...) tout en récusant ses erreurs (divisions politiques et idéologiques, népotisme, violence et non-respect des libertés démocratiques...).
Mais il n’est plus possible aujourd’hui de revenir à la version initiale de la constitution du 23 décembre 2001 complètement pervertie par le pouvoir de Sambi le 17 mai 2009.
Après plusieurs décennies d’indépendance dévoyée et de centralisation étatique oppressive et la mise à mort de l’autonomie des îles par le putschisme d’Azali, pour évincer Anjouan du pouvoir, seule s’impose l’option confédérale.
Pour qu’Anjouan jouisse de sa souveraineté et ne ploie plus sous la botte du “Grand” Comorien.
“Anjouan libre” reprend le flambeau du combat mené sous la bannière de “la Voix des Anjouanais en colère”.
Tous les Anjouanais qui s’identifient à la “Confédération des Etats” pourront écrire au mail suivant et prendre part au combat : jaffaranli@yahoo.fr
Vive Anjouan dans la plénitude de ses prérogatives !
Vive l’État souverain d’Anjouan !
Anli Yachourtu Jaffar
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