Le Testamentaire S'Avoue Partisan Déçu d'Azali Lettre ouverte A Monsieur Azali Assoumani, un ami ou ex-ami, le Président de l...
Le Testamentaire S'Avoue Partisan Déçu d'Azali
Lettre ouverte A Monsieur Azali Assoumani, un ami ou ex-ami, le Président de l’Union des Comores
Excellence,
Vous, comme la plupart des femmes et des hommes éduqués de votre génération, de l’époque coloniale, vous avez toutes et tous été scolarisés et pris en charge par l’Etat et, à ce titre, je vous assimile à des pupilles de la Nation.
Que vous est-il arrivé, vous en particulier, pour en arriver là où vous en êtes aujourd’hui, un Président devenu haineux et sans la moindre compassion envers votre peuple, votre pays, qui vous ont tout donné ?
Après 7 ans de pouvoir et 10 ans que nous pensions de retraite et de réflexions, vous êtes redevenu Président, fait très rare dans l'histoire mondiale, une première dans notre pays. Ce qui a fait naître de grandes espérances pour notre pays, tant une telle expérience est unique dans la vie des hommes.
Contrairement à des milliers de familles comoriennes qui ont tout sacrifié pour l’éducation de leur progéniture, la vôtre, à l’instar de celles de votre génération, modeste est démunie, a été remplacée par l’Etat qui, de votre prime enfance, jusqu’à présent, vous a éduqué, formé et fait de vous, ce que vous êtes aujourd’hui, Président.
Elève, lycéen et élève-officier à l’école militaire, aux frais de notre peuple, vous avez été pris en charge par notre pays, de bout en bout, de votre parcours.
Vous étiez l’enfant modeste, prodige, béni par Dieu, pensions-nous, les uns dans un esprit envieux, les autres, avec rancœur et mauvais cœur !
Ce parcours et cet itinéraire de vie, vous prédisposaient à aimer votre pays, notre pays, comme personne d’autre, tant votre dette et lourde envers lui, et votre chance, votre destin exceptionnels.
Et pourtant !
Pourtant, ce capital immense se trouve entièrement gâché par vos faits d’armes qui n’auront engendré que des larmes, de feu et de sang, à notre peuple qui, complètement perdu et désemparé, se demande pourquoi tout ça.
Que vous a-t-il fait notre peuple, d’inconnus et d’impardonnables pour mériter des traitements aussi cruels de votre part ?
Que désirez-vous d’autres que vous n’avez déjà : le pouvoir, des enfants et des richesses, des richesses qui font de vous, Monsieur le Président, l’un des Comoriens les plus riches de notre pays.
Quel est cet insatiable besoin de détruire, de vexer, de maltraiter et d’humilier tout le monde, y compris toutes celles et ceux qui vous servent docilement ?
Avez-vous perdu toute once de discernement et de sagesse au point de ne pas vous rendre compte que tout s’écroule devant vous, tel un château de cartes sombres et maléfiques ?
Votre femme, vos enfants et vos proches, sont-ils tout aussi insensibles et aveugles face aux tragédies que vit notre peuple ?
N’avez-vous pas encore pris conscience que vous n’avez autour de vous, dans votre cercle clos et fermé, que des griots prêts à vous lâcher, dès la première sérieuse alerte ?
Non, Monsieur le Président, vous n’êtes pas Gozibi si vous daignez regarder posément votre parcours !
Non, Monsieur le Président, vous n’êtes pas le mal-aimé de notre pays et de notre peuple qui vous ont tout donné !
Non, Monsieur le Président, les comoriens ne sont pas vos irréductibles ennemis pour mériter votre haine, votre arrogance, et votre mépris qui vous envahissent, vous empêchant ainsi, de réfléchir en toute sérénité !
Vous vous demandez qui suis-je ?
Je suis l’un de ces milliers de comoriens d’en bas qui avaient cru en vous et qui désespèrent du fond de leur cœur et de leur chair, de vous voir conduire notre peuple au fond du gouffre, le conduire à sa perte. Une perte qui est aussi la vôtre, ainsi que celle de ceux qui devraient être vos êtres les plus chers, vos propres enfants qui, à tort ou à raison, auront à payer vos innommables méfaits, s’ils survivent !
Un ancien proche qui vous veut du bien
Le Testamentaire du peule comorien
HaYba FM, la Radio Moronienne du Monde
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