Coup d'oeil sur l'histoire de Bob Denard, un des grands soldats de fortune aux Comores

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Sous les feuilles d'un badamier, un notable de la Grande Comore tenait des propos révélateurs : « Ye ntsi inu yi remwa zindru, maana ...

Sous les feuilles d'un badamier, un notable de la Grande Comore tenait des propos révélateurs : « Ye ntsi inu yi remwa zindru, maana yo ukausa tsidawe almasi »(ce pays est maudit, car il transforme un galet en diamant.» Ce notable n’avait pas tort si on revisite l’histoire d’un déserteur de la guerre d’Indochine, un certain Bob Denard.

Né en 1929 dans la Gironde, Robert Denard s’engagea, à seize ans, dans la guerre d’Indochine, en tant que soldat de deuxième classe. Conducteur d’engins et mécanicien au Maroc (1952), il participa, dès les années 60 et 70 aux différents conflits africains, notamment au Katanga(de 1960 à 1963, il soutint Moise Tshombé pour l’indépendance du Katanga), en Angola(1975), au Cabinda(1976) et au Bénin(il rata son coup d’État à Cotonou, en janvier 1977).

S’agissant des Comores, il prit part pour la première fois, avec la bénédiction d’Yves Lébré(ancien aviateur français, il était le petit fils de Sadi Carnot, un des présidents de la France, sous la IIIe République), au débarquement d’Anjouan pour déloger l’ancien président Ahmed Abdallah. Mais son entrée spectaculaire au premier rang de la politique comorienne fut le coup d'État du 13 mai 1978. 

Comme Léon Humblot(ancien veilleur de nuit, il fut considéré en Grande Comore comme botaniste), le soldat de deuxième classe et déserteur de la Guerre indochinoise devint le « chef du directoire politico-militaire», Moustoifa Mhadjou. Il commença ses actes ignobles en assassinat le président Ali Soilihi(29 mai 1978), en matant le Front Démocratique(8 mars 1985) et mutilant quelques insurgés de la Garde présidentielle(Ali Adili, Bonaidi Mnamdji, Gaya, Farouk, etc), en décembre 1987. Le point culminant de ses crimes fut l’assassinat du président Ahmed Abdallah, la nuit du 26 novembre 1989.

Enfin, le silence assourdissant des autorités politiques et religieuses par rapport à ces crimes est ahurissant. Personne n’a condamné officiellement les exactions et les crimes de ce sanguinaire. La plupart des dirigeants politiques de l’époque se justifient en évoquant un sentiment de peur. Est-ce que c’est un sentiment de peur ou de la lâcheté?

Ibrahim Barwane

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