Communiqué Après un vif débat au sein des journalistes , avec des positions tranchées au sujet du communiqué au nom du collectif des ...
Communiqué
Après un vif débat au sein des journalistes , avec des positions tranchées au sujet du communiqué au nom du collectif des journalistes aux Comores, les participants ont voté, et la majorité d'entre eux a adopté le communiqué suivant:
Suspensions abusives à l’ORTC
Par une note administrative du 30 janvier 2020, le Ministre de l’information a suspendu la directrice de l’information, Binti Mhadjou et la rédactrice en chef de la télévision nationale Moinadjoumoi Papa Ali.
En cause, la couverture de la grève de 3 jours des commerçants. Des membres du gouvernement n’auraient pas apprécié le travail journalistique accompli. La question a été même discutée en Conseil des ministres, en divers.
Nous, collectif des journalistes aux Comores dénonçons cette décision inique, arbitraire et inacceptable. Un acte qui trahit l’incurie des autorités politiques à vouloir contrôler les lignes éditoriales des organes de presse, tant publics que privés. Et une intrusion irrespectueuse du cadre organique des établissements publics et du coup contrevenant au mode de fonctionnement et aux politiques définies en interne.
Nous, collectif des journalistes aux Comores, nous insurgeons contre cette volonté manifeste de briser l’élan d’ouverture vers l’expression de la diversité des opinions à la télévision nationale, initiée par la nouvelle direction et incarnée par nos consœurs suspendues abusivement.
Ces sanctions fondées sur le crime de lèse majesté doivent faire partie du passé et laisser place à un monde, dans lequel, la confrontation d’ idées, le pluralisme d’opinions et le respect de la déontologie servent d’unique guide aux responsables des médias.
Tout autre pratique traduit une entrave à la liberté d’informer, de s’exprimer et au pluralisme d’opinions inhérent à toute démocratie qui se respecte.
Par conséquent, le collectif apporte son soutien indéfectible aux consœurs et exhorte le Ministre de l’information à suspendre sa note administrative.
Le collectif des journalistes aux Comores
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