La gestion politique, économique et sociale de Sambi : une dérive historique. Sous prétexte d’attirer des investisseurs étrangers, Sambi a vendu la na
La gestion politique, économique et sociale du président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi : une dérive historique
Je tiens à préciser dès l’introduction que cet article n’a pas pour objectif de comparer un régime à un autre, ni un président à un autre. Il s’agit simplement de dresser un bilan critique et factuel du mandat du président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, dont la gouvernance a marqué le pays d’une manière que l’histoire retiendra comme chaotique.
1. La symbolique nationale détournée
Dès sa première fête de l’indépendance, Sambi a surpris en modifiant l’écharpe présidentielle, y ajoutant une bande noire. Un geste symbolique qui annonçait déjà sa volonté de bousculer les normes républicaines.
2. Le pouvoir confié à des intérêts étrangers
L’un des tournants les plus préoccupants de sa présidence fut l’introduction de Bachar Kiwan, un homme d’affaires syrien devenu l’homme fort de Moroni. Il contrôlait les finances de l’État, servait de banquier de la République, et aucun fonds ne transitait sans passer par lui. Une mise sous tutelle officieuse de l’économie comorienne.
3. Le scandale des passeports :
Sous prétexte d’attirer des investisseurs étrangers, Sambi a vendu la nationalité à des milliers d’étrangers. Une manœuvre aux retombées financières opaques, sans impact réel sur l’économie nationale, mais avec de graves conséquences sur notre souveraineté.
4. L’affaiblissement de l’autonomie des îles
Sous Sambi, la constitution a été modifiée unilatéralement :
- Les présidents des îles ont été rétrogradés au rang de gouverneurs sans immunité.
- Les ministres sont devenus de simples commissaires.
- Les députés insulaires ont été réduits à de simples conseillers.
- La Constitution elle-même a été transformée en loi fondamentale, affaiblissant l’architecture fédérale du pays.
5. L’instauration d’une loi rétroactive inédite
Fait inédit dans l’histoire politique des Comores, Sambi a introduit une loi rétroactive, lui permettant de s’octroyer une prolongation de mandat. Bien qu’élu pour 4 ans, il a tenté de s’imposer pour 5 ans, tout en diminuant le mandat des présidents des îles de 5 à 4 ans.
Conclusion
Le passage de Sambi à la tête de l’état a été marqué par des dérives institutionnelles, une mainmise étrangère sur l’économie, et un affaiblissement du cadre républicain.
Ce n’est ni une haine politique ni un règlement de compte,mais une lecture froide et lucide d’un épisode sombre de notre histoire nationale.
Ce que j’écris ici, je l’assume totalement. Qu’ils viennent me prouver le contraire, ce jour là n’arrivera jamais.
Deuxième épisode pour les jours à venir.
Abbasse Mhadjou

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