Un patient amené d'urgence dans un hôpital, illustration — Takehito Kobayashi/AP/SIPA La ministre de la Santé a confirmé ce vendred...
Un patient amené d'urgence dans un hôpital, illustration — Takehito Kobayashi/AP/SIPA |
La ministre de la Santé a confirmé ce vendredi que deux cas de coronavirus chinois avaient été détectés en France. L'un à Bordeaux, l'autre à Paris. Il s'agit des premiers cas en Europe.
Deux personnes en France sont infectées par le nouveau coronavirus chinois, a annoncé la ministre de la Santé Agnès Buzyn ce vendredi soir. Un premier patient est hospitalisé à l'isolement depuis jeudi à Bordeaux. Un deuxième cas confirmé a été localisé à Paris, selon la ministre.
"Nous avons très vite repéré les premiers cas sur le territoire", a déclaré la ministre de la Santé lors d'un point presse au ministère, ajoutant qu'il était "probable" que d'autres cas soient détectés dans les prochains jours. Agnès Buzyn a assuré que les autorités allaient faire "tout leur possible" pour "circonscrire" la propagation du virus.
Le nouveau coronavirus qui frappe la Chine depuis décembre 2019 inquiète les autorités sanitaires du monde entier. Ce vendredi, 26 personnes malades sont mortes en Chine sur un total de 830 personnes contaminées, dont certains aux États-Unis ou d'autres pays d'Asie.
Les autorités veulent "circonscrire" la propagation
Pour le cas bordelais, il s'agit d'un homme de 48 ans qui s'est présenté jeudi dans un centre de consultation de SOS Médecins à Bordeaux. Cet homme, qui était revenu de la zone de Wuhan en Chine la veille, toussait et était fiévreux. Ce quadragénaire a alors été isolé selon la procédure, acheminé vers le service des maladies infectieuses du CHU de Bordeaux par une ambulance du Samu.
Contactant le cas parisien, ses tests se sont révélés positifs au coronavirus ce vendredi soir, quelques minutes seulement avant l'intervention d'Agnès Buzyn. Il est pris en charge à l'hôpital Bichat, dans la capitale, également à l'isolement et dans une chambre à pression négative.
"Il faut traiter une épidémie comme on traite en incendie", a déclaré la ministre de la Santé, estimant qu'il était nécessaire de "très vite repérer la source". Et d'ajouter: "Ce qui compte, c'est de circonscrire l'incendie le plus vite possible".
Désormais, les autorités sanitaires vont donc devoir retracer l'emploi du temps de ces deux patients, lister les lieux et les personnes avec lesquels ils ont pu être en contact. Celles-ci devront ainsi les contacter, afin de les inciter à la plus grande prudence: prendre leur température plusieurs fois par jour.
En cas de doute, la ministre appelle à ne pas se rendre dans un service d'urgence au risque de contaminer d'autres personnes. "Pour les voyageurs qui rentrent de Chine, au moindre signe, il ne faut pas aller aux urgences mais appeler le centre 15", a-t-elle conseillé.
©️BFM TV
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