Photo d'archives : Fomboni (Mohéli) aux Comores Nous avons la chance en or de vivre dans un pays musulman et insulaire de moins d...
Photo d'archives : Fomboni (Mohéli) aux Comores |
Nous avons la chance en or de vivre dans un pays musulman et insulaire de moins d'un million d'habitants avec une superficie parmi les moindres de la planète.
Logiquement, le pays devrait être facile à gérer et à développer avec toute l'aide généreuse et donc conséquente que nous recevons régulièrement de nos partenaires au développement.
Mais il arrive que notre pays est pris en otage par des hommes et des femmes politiques qui s'en servent pour leurs profits personnels. Ils s'évertuent à maintenir notre pays dans une une pauvreté éternelle pour se remplir les poches derrière nos dos.
Comment peut-on comprendre, chers citoyens, que la route qui va de l'aéroport jusqu'à notre gros village congesté de Moroni soit resté dans un piteux état alors qu'elle est empreintée au quotidien par nos soit-disant dirigeants ainsi que tous les dignitaires étrangers qui viennent nous rendre visite?
Encore plus grave est le constat qu'un phénomène inquiétant et malheureux s'est développé dans notre pays depuis l'indépendance et se caractérise chez certains individus par une allergie avérée et certaine au respect des lois.
Nous tous aspirons à diriger ce pays en tant que Président. Mais on ne devient pas Président par simple volonté ou courage. On le devient pour avoir été choisi démocratiquement par le peuple ou dans un autre cas exceptionnel prévu par les dispositions de la Constitution.
Accéder au pouvoir autrement constitue dès lors un crime contre la nation et le hors-la-loi a intérêt à se préparer à l'interrogatoire divin car tôt ou tard il faudra s'expliquer devant Dieu qui n'acceptera pas de justifications bidon comme une interposition insensée.
Or, nous constatons en fouillant dans l'histoire politique de notre pays que de simples gens sans aucune popularité au sein de la population se sont permis par le passé de se hisser au rang de Président de la République au seul motif qu'ils se croyaient plus intelligents ou plus courageux ou bien par simple haine viscérale.
Il convient de rappeler que nous ne vivons pas dans une jungle. Les Comores sont un pays comme les autres. Les lois en vigueur doivent être respectées et leur violation punie sévèrement.
Nous sommes des îles qui ont connu un passé récent très tumultueux. Il est du devoir de chaque île de s'en tenir aux accords qui nous permettent enfin de vivre en paix et en harmonie sans les tiraillements vécus auparavant.
Les récalcitrants quelque soit le niveau de responsabilité auquel ils ont pu arriver - soit légalement ou par les manoeuvres qu'on leur connaît - doivent être sanctionnés car on ne dirige pas selon sa volonté mais plutôt selon la volonté du peuple, exprimée conformément à la Constitution qui détermine la durée du mandat. On ne se fixe pas son mandat soi-même.
Babayou Houmadi
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