La décision de l’opposition de « boycotter » les prochaines élections législatives et municipales n’est que le résultat de l’avarice du c...
La décision de l’opposition de « boycotter » les prochaines élections législatives et municipales n’est que le résultat de l’avarice du camp gouvernemental.
Les partis de l’opposition seraient en passe de ne pas envoyer des candidats aux prochaines législatives et municipales aux Comores. Ce résultat logique ne représente que les conséquences des actes abominables perpétrés par le camp du gouvernement.
A quoi servirait ces candidatures si elles ne seraient que de réconforter la « démocratie » tant avancée par le président et ses acolytes. Nous connaissons très bien leur phrase bien faite:
« Nous avons organisé, ils sont venus !!! » comme ils l’ont dit lors des assises nationales et des dernières élections présidentielles.
Ne l’oublions pas, et ne nous mentons pas, cette non participation à plusieurs causes qui se sont avérés et qui s’avéreront évidentes:
1- Manque de confiance des institutions électorales (CENI, CEI, CECI & CC):
Nous l’avons vécu il y’a de cela quelques mois. Nos instituions ont failli à leur mission principale qui a été d’organiser des élections libres et transparentes. Tant que ces institutions pencheront d’un côté, toute élection organisée aux Comores ne sera pas crédible.
2- La machine de l’état au service du candidat du pouvoir:
Éventuellement, comme un peu partout en Afrique les candidats du pouvoir bénéficient « naturellement » de l’apport des grandes sociétés gouvernementales même si la constitution dit le contraire. Nous verrons encore des voiture de service dans des meetings, des bus transportant des fonctionnaires et des directeurs généraux engagés dans les campagnes avec les gros sous qui vont avec.
3- Une défaite de l’opposition programmée en avance:
L’opposition comorienne n’est pas si unie que ça, certains de leurs membres se disant de l’opposition se rendent au palais de Beit Salam, pour dire au président Azali que l’opposition participerait aux élections. Ne devraient-ils pas plutôt, s’ils sont sincère dans leur position politique de se rassembler au lieu de se lancer dans la gueule du loup ?
4- Budget de campagne exorbitant:
La campagne coûte beaucoup d’argent. Qu’elle soit présidentielle, communale ou législative, les demandes sont les mêmes et les moyens qui doivent être mis à disposition des candidats sont très coûteux. L’opposition ne peut se permettre de se lancer dans des élections et de miser cet argent la si ces prochaines échéances ne sont pas crédibles et transparentes.
5- Falsification des bulletins et des résultats:
Nous l’avons aussi vu lors des dernières échéances que les bulletins de votes avaient étés modifiés sans l’aval de tous les candidats. Les urnes bourrées dès l’aube, cette fraude massive n’a pu être repérée que tardivement.
Ceci n’est que le résultat de la maladie des institutions électorales comoriennes et de l’avarice du pouvoir de l’actuel gouvernement. Ainsi ne l’oublions pas, que pour la première fois dans l’histoire des comores, lors des dernières élections présidentielles comoriennes nous avons enregistrés plusieurs blessés par balle et une opération de hold-up électoral à ciel ouvert sans aucune retenue. Aujourd’hui plus jamais ça !!!
Par Akram Said Mohamed
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