Après une semaine marquée par une série de polémiques impliquant directement plusieurs ministères, le président de la République a pris l...
Après une semaine marquée par une série de polémiques impliquant directement plusieurs ministères, le président de la République a pris le parti de s’exprimer durant près de 2h dimanche soir, sur trois chaînes de télévision nationales.
Officiellement, il s’agissait pour Andry Rajoelina de défendre le bilan de ses 9 mois passés à la tête de l’État. Toutefois, les observateurs ont plutôt accueilli cette prise de parole comme une tentative - pas tout à fait réussie - de désamorçage de controverses dommageables pour le président et son équipe.
Refus d’augmenter les tarifs de l’électricité, réouverture du dossier des Îles Eparses, nouvelles constructions dans la capitale, diminution du grand banditisme en province, nomination de gouverneurs, projets de construction de prisons, inflation… En tout, une vingtaine de thématiques très variées ont été passées en revue dimanche soir par le président de la République.
Mais c’est sur deux autres sujets bien précis que l’intervention d’Andry Rajoelina était attendue. D’abord, sur le Baccalauréat dont les épreuves ont été fortement perturbées la semaine passée après une fuite des sujets sur les réseaux sociaux. Vendredi, les explications de la ministre de l’Enseignement supérieur n’avaient ni convaincu ni calmé les esprits.
« L’annulation de l’épreuve 2019 du bac n’est pas une solution », a martelé le président, marquant ainsi une fin de non-recevoir à la demande émise par le syndicat des enseignants-chercheurs. Avant d’ajouter que « les étudiants qui n’auront pas réussi leur examen pourront exceptionnellement le repasser lors d’une deuxième session ».
Sur les conditions d’organisation de ce nouvel examen, le chef de l’État est resté très évasif. En revanche, il a tenu à souligner que les personnes arrêtées et soupçonnées d’être à l’origine des fuites de sujets, seraient, d’après le rapport d’enquête « liée à l’opposition ».
Enfin, Andry Rajoelina a démenti une nouvelle fois fermement l’information qui laissait entendre que les femmes malgaches auraient désormais besoin d’une autorisation écrite de leur mari pour quitter le territoire. Un sujet qui a embrasé les réseaux sociaux ce week-end, suite à la publication d’un article dans un quotidien national affirmant l’existence de restrictions pour les femmes désirant se rendre dans certains pays étrangers.
Mais ce que les observateurs ont retenu de ce point de situation, c’est que le président, voulant prouver son engagement sur tous les fronts, a surtout réussi à montrer qu’il laissait peu de place aux ministres concernés pour évoquer eux-mêmes ces sujets. Par RFI
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