Le Président de la République a raison de s'inquiéter des dérives auxquelles nous assistons sur les réseaux sociaux, Facebook notamme...
Le Président de la République a raison de s'inquiéter des dérives auxquelles nous assistons sur les réseaux sociaux, Facebook notamment. Tous les chefs de famille s'inquiètent à juste titre de la haine et de la violence verbale déversées tous les jours dans la blogosphère comorienne. C'est un mal.
En revanche, il passe à côté du problème en laissant entendre que l'exécutif national aurait pu, s il le voulait, verrouiller ces nouveaux médias.
D'abord personne n'arrêtera Internet et les réseaux sociaux. Le gouvernement comorien devrait le savoir lui qui avait acheté, par Comores Telecom interposé, des équipements et payé des experts internationaux dans le but précis d'empêcher les Comoriens d'utiliser Whatsapp, Skype, Imo, Facebook vocal...
Deuxièmement on n'a pas besoin d'être diplômé de sciences Po pour comprendre que ces réseaux sociaux servent de catharsis ( exécutoire) à des personnes et groupements doublement bâillonnés: par les grands médias monocolores de ce pays d'un côté et par des élus qui, de plus en plus, ne défendent que leurs intérêts propres. Il ne faut pas s'étonner dès lors que le moindre canal soit transformé en foire d'empoigne par toutes ces pauvres hères privées du droit d'expression et du droit de représentation.
Par Ali Moindjié
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