Surpris, non. Juste déçu d’entendre un soit disant responsable dire ces mots, cette grosse bêtise qui n’est pas d’ailleurs sa première. ...
Surpris, non. Juste déçu d’entendre un soit disant responsable dire ces mots, cette grosse bêtise qui n’est pas d’ailleurs sa première.
Je n’ai jamais voulu croire qu’un jour quelqu’un peut devenir président et continuer de jouer au pif et pire ignorer l’histoire de son pays.
Je n’ai jamais voulu croire qu’un jour quelqu’un peut devenir président et continuer de jouer au pif et pire ignorer l’histoire de son pays.
Le premier médecin et premier député comorien au près de la Constituante en 1945 en France en l’occurrence le très charismatique Said Mohamed Cheikh El Maarouf a décidé tambour battant à transférer la capitale des Comores de Mamoudzou à Moroni en 1966 sans se poser les bonnes questions, ni tenir compte du choc émotionnel et surtout économique que ressentiraient les Mahorais après cette lourde décision.
Transférer une capitale d’une ville à une autre nécessiterait de prime à bord privilégier le dialogue, apaiser les esprits, et rassurer la population, ce qui n’a était pas fait. Les conséquences de cette décision sont bien là. Nos Mahorais ont décidé de partir, de nous tourner le dos car ils se sont sentis humiliés par les autres, les « Grands Comoriens » notamment.
Transférer une capitale d’une ville à une autre nécessiterait de prime à bord privilégier le dialogue, apaiser les esprits, et rassurer la population, ce qui n’a était pas fait. Les conséquences de cette décision sont bien là. Nos Mahorais ont décidé de partir, de nous tourner le dos car ils se sont sentis humiliés par les autres, les « Grands Comoriens » notamment.
Et cela devait nous servir de leçon et éviter de tomber dans le ravin une seconde fois. Mais j’ai l’impression que les événements, voire l’histoire ne nous a rien appris, absolument rien. J’ai faillit faire un arrêt cardiaque quand j’ai entendu le président autoproclamé des Comores dire ceci je cite « Nous sommes les Chefs, nous sommes les Grands, nous les Grands Comoriens. Ceci est la volonté de Dieu ».
Bon Dieu, arrêter de mêler Dieu avec votre sale jeu, votre hypocrisie et votre ignorance car Dieu, le vrai, pas celui des politiciens, ne ment pas, ne tue pas des innocents, n’embastille pas des mamans et ... je l’impression que le président autoproclamé souffre d’un Alzheimer spirituel et ignore volontairement l’histoire de son pays. Ce qui est sordide, voire lamentable.
Bon Dieu, arrêter de mêler Dieu avec votre sale jeu, votre hypocrisie et votre ignorance car Dieu, le vrai, pas celui des politiciens, ne ment pas, ne tue pas des innocents, n’embastille pas des mamans et ... je l’impression que le président autoproclamé souffre d’un Alzheimer spirituel et ignore volontairement l’histoire de son pays. Ce qui est sordide, voire lamentable.
J’avoue qu’en écoutant cette lourde et mauvaise carabistouille m’a laissé dans la bouche le goût d’un « Ndrimu » très amère. Qualifier les Comoriens des autres îles des « Petits », des subalternes, cela n’est pas la volonté de Dieu. C’est ta petite conscience qui te trompe car ce que tu penses n’est ni vérité historique ni vérité divine. Comme disait Coluche « Le plus dur pour les hommes politiques, c’est d’avoir la mémoire qu’il faut pour se souvenir de ce qu’il ne faut pas dire ».
« Il y a des mots aussi meurtriers que les chambres à gaz » disait Simone de Beauvoir.
Aujourd’hui, les Comoriens ont enfin compris la personne que tu es monsieur le président autoproclamé et osent dire non à tes agissements, à tes souillures à répétition. Les Comoriens par la seule logique du ras-le-bol contre la dictature sont unis et ne demandent que liberté, sécurité et surtout la vérité sur les dernières élections. Je crois qu’il est grand temps de penser l’histoire en train de se faire, de s’écrire car chacun de nous aura son petit chapitre. Jamais, les Comoriens de l’intérieur comme de l’extérieur ne se sont jamais mobilisés pour dire non à un système qui sème le chaos et l’acrimonie. Le chaos institutionnel et moral que vous planifiez, la première victime, c’est la vérité.
Apprenons notre histoire pour éviter les dérapages et les expressions incendiaires qui minent l’unité nationale fragilisée par le narcissisme de tout genre des uns et des autres. A titre de rappel, c’étaient les Colons en premier qui qualifiaient l’île d’Anjouan de «La rebelle », Mohéli « La douce » et Ngazidja « La Grande Comore ». Aujourd’hui, tenir compte à ces qualificatifs est indigne voire préjudiciable à notre vivre ensemble et notamment à l’unité nationale qui est très fragile.
Peuple comorien, nous devons rester unis et constituer une seule armée et notre armée doit être l’amour. Nous devons éviter les propos incendiaires et discriminatoires pour mieux préserver l’unité nationale. Mon cher président autoproclamé sache que ce n’est pas la valeur de l’homme qui fonde le respect que nous lui devons, c’est le respect qui lui donne de la valeur.
Peuple comorien, nous devons rester unis et constituer une seule armée et notre armée doit être l’amour. Nous devons éviter les propos incendiaires et discriminatoires pour mieux préserver l’unité nationale. Mon cher président autoproclamé sache que ce n’est pas la valeur de l’homme qui fonde le respect que nous lui devons, c’est le respect qui lui donne de la valeur.
SOILIHI AHAMADA MLATAMOU
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