De tout temps le déplacement des populations a marqué la disparition des cités et la création d’autres au-gré des besoins des peuples pou...
De tout temps le déplacement des populations a marqué la disparition des cités et la création d’autres au-gré des besoins des peuples pour leur survie.
Avec stupéfaction j’ai appris devant l’écran de l’ORTC, que la désertification des villages touche également la grande île des Comores, dans les cités à forte émigration.
Il faut rappeler que ce phénomène est fréquent dans les autres et surtout à Anjouan compte tenu du fait que les hauts cadres doivent quitter leur île natale pour espérer exercer un travail à la hauteur de leurs formations respectives. Et, récemment faute de recrutement dans les administrations, nombre de jeunes cadres sont obligés malheureusement d’exercer le métier de commerçant et de cultivateur, pour pouvoir survivre. Cette course pour la survie n’épargnant aucune ville ou village d’Anjouan a causé l’abandon des quartiers et des villages entiers. C’est un secret de Polichinelle qu’à Anjouan des maisons abandonnées sont tombées en ruine et des familles entières ont élu domicile à l’étranger.
En ce qui concerne Mayotte, contrairement aux discours des haineux tribalistes, l’augmentation de la population de cette île malgré l’émigration massive des mahorais de souches vers l’île de la Réunion et en métropole, est une chance car, elle justifie le déploiement des moyens conséquents de la part de l’état français pour répondre aux besoins des gens, au moment où dans certaines régions de France Métropolitaine on réduit constamment le nombre des élus, des bureaux de postes, des centres de Finances et des hôpitaux pour cause de désertification des campagnes.
Il s’agit en fait d’une évolution naturelle mais dramatique que connaissent tous les pays de par le monde, et ce, depuis la nuit des temps.
Néanmoins, il appartient à l’état Comorien de ne ménager aucun effort pour maintenir l’équilibre entre les régions et les îles en matière d’infrastructures pour retenir les populations et éviter la désertification de nos cités dans le cadre d’une décentralisation respectueuse de l’équité et de l’unité nationale
Docteur Abdou Ada Musbahou
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