Moustadrane n'est-il pas léger pour diriger une élection aussi cruciale ou plusieurs candidats risquent de s'auto-proclamer Prési...
Moustadrane n'est-il pas léger pour diriger une élection aussi cruciale ou plusieurs candidats risquent de s'auto-proclamer Président dès le premier tour? Ce scénario n'est pas à écarter.
Abdou Moustadroine, aura t-il les nerfs solides à gérer tout ça? Comment faire devant une telle situation, sachant que Moustadrane n'est pas Hamada Madi Bolero, champion national de zig zag électoral et que 2002 n'est pas 2019.
Est-ce le colonel Azali a bien réfléchi cette hypothèse ou tout simplement ne pense que comment pourrait être le premier à s'auto-proclamer élu?
L'ancien président depuis hier après sa démission, et nouveau candidat à la présidentielle de Mars prochain, son excellence Azali Assoumani, ne cesse de prêcher matin et soir qu'il serait élu dés le premier tour. Il l'a déjà dit sans gène dans des réunions publiques comme aujourd'hui devant des médias internationaux notamment RFI.
En stratégie de communication politique cela s'appelle un saut pour décourager ses adversaire à croire à leur chance de gagner, sonder la réaction de la communauté internationale et surtout préparer à l'opinion nationale d'avaliser coûte que coûte à nouveau son élection ou sa prise du pouvoir .
Je suis convaincu que cette stratégie étant déjà anticipée est vouée déjà à l'échec. Car les autres candidats ou certains d'entre eux, pourront faire la même chose et cela risquerait de prolonger l'intérim de Moustadrane.
Si Azali s'auto-proclame gagnant dès le soir de l'élection, qu'est ce qui empêche d'autres comme Dr Karihila , le colonel Campagnard, Maitre Fahami, Mouigni Baraka, Ridja etc de faire pareil ?
En marchant sur cette stratégie, le pouvoir plante son propre piège, parce que Moustadrane à ce moment là pour sauver sa tête pour rester chef de l'intérim, il sera obliger d'organiser un second tour, c'est ainsi qu'il évitera une crise post-électorale aux Comores. Au pays de fidélités politiques incertaines, Moustadrane, la situation lui offrira la possibilité de prolonger son mandat intérimaire et de valoriser son blason qui est autant sous-estimé par ses collègues du parti CRC. C'est une belle revanche pour lui et surtout c'est la seule solution politique qu'il lui restera.
Quant à l'opposition, elle sortira très gagnante pour espérer en finir avec le régime. Elle exigera un gouvernement inclusif, type d'Union nationale et demandera une vraie sécurisation technique, militaire, diplomatique du scrutin. Un appel qui risque d'être entendu puisque les craintes de l'opposition seront comprises.
A Partir de là, malgré le désespoir et l'idée que tout est déjà volé d'avance, l'élection présidentielle de 2019, risque d'être celle la plus transparente et la plus crédible de l'histoire des Comores.
Partisan Du Peuple Comorien
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