Le FNJ dit oui à Azali et s’abstient pour Farouata Comme promis le FNJ (Front National pour la Justice) a organisé une conférence d...
Le FNJ dit oui à Azali et s’abstient pour Farouata
Comme promis le FNJ (Front National pour la Justice) a organisé une conférence de presse pour se positionner par rapport aux élections anticipées. Sans surprise, il apporte son soutien au chef de l’État et aux candidats de la mouvance, sauf la candidate au gouvernorat de Ngazidja, pour des convictions religieuses.
Le front national pour la justice (FNJ) ne change pas de direction. Il s’aligne au côté des candidats choisis par la mouvance présidentielle et le président Azali Assoumani à l’exception de celle de Ngazidja, Farouata Mhoudini. Pour une question de principe selon eux. «La genèse de notre parti repose et se fonde sur l’islam. Nous ne pouvons que suivre les versets coraniques et les hadiths du prophète Mohamed Ibn Abdillah. Nous ne pouvons pas battre campagne pour la candidate choisie à la grande Comore», a déclaré le secrétaire national du parti Mahamoud Hodari. Il a cité un hadith qui interdit à une femme d’être à la tête d’un peuple hier mardi janvier, lors de sa première rencontre avec la presse 48 heures après avoir été élu au huitième congrès tenu dimanche dernier à la salle d’Alcamar.
Donc, si faire campagne pour Azali est acquis, c’est loin d’être le cas pour la candidate désignée par la mouvance pour Ngazidja. Le FNJ préfère se mettre en retrait. Et il est catégorique. «Nous ne battrons campagne pour aucun candidat. Je rappelle que nous sommes dans la mouvance, mais nous refusons une quelconque candidate conformément à l’islam» a martelé Yahya. Une position qui tranche avec le choix de la mouvance présidentielle et du chef de l’État, qui ont investi cette candidate début janvier et qui soulève une question fondamentale, celle de la place de certains mouvements politiques dans la république. Car les leaders du FNJ n’ont aucunement l’intention de changer d’avis, convaincus de défendre une certaine conception de l’islam.
Les explications avancées pour la confirmation du soutien au chef de l’État aussi, révèlent une démarche particulière, pourtant, «honorée» par ce dernier. «Notre accord avec le candidat Azali en 2016 était, d’abord, de faire en sorte que la religion chiite disparaisse aux Comores. Et cela a été respecté. C’est pour cela que nous lui renouvelons notre confiance», a déclaré le secrétaire national sortant Abdallah Yahya. Les responsables du parti «DJABHA ANDALATA ISLAM» exhortent ses militants et sympathisants à multiplier les efforts pour mieux implanter le parti. «Nous devons continuer sur notre dynamisme. Il faut que nous mettons le paquet» avant de lancer un appel à toute personne qui aime la religion musulmane d’adhérer au parti.«L’islam est notre devise, nous sommes pour toute adhésion d’un musulman», a affirmé Abdallah yahya.
Au sujet des crises qu’a connus le parti ces derniers temps, Mahamoud Hodari répondra que «ce n’est pas seulement le FNJ qui traverse des crises, mais tous les partis politiques comoriens. Heureusement la notre a pris fin» a-t-il conclu.
ParAli Mbaé ©Masiwa
COMMENTAIRES