Si l'anarchie peut être définie comme « la confusion due à l'absence des règles ou d'ordres précis », est-ce que les Comores...
Si l'anarchie peut être définie comme « la confusion due à l'absence des règles ou d'ordres précis », est-ce que les Comores ne sont pas arrivées à ce stade ? Depuis le coup d'État Constitutionnel jusqu'à la nouvelle Charte de l'Émergence, nombreux parmi nous, y compris le microcosme politique, estiment que Colonel Azali a instauré la dictature ou l'autocratie.
Une transition réussie d'un élu à un dictateur. En parlant de dictateur, Ambroise Bierce disait : « Dictateur, est le Chef d'une nation qui préfère la pestilence du despotisme à la plaie de l'anarchie. » Ce constat irréfragable est admis par les analystes et observateurs politiques. Constat partagé par les agrégats de la politique politicienne; même les serviteurs du régime reconnaissent l'autoritarisme de Colonel.
Au début de l’opération du Coup d’Etat constitutionnel, un dignitaire du régime avait fait une confidence selon laquelle : « Nous sommes revenus pour rester, s'il faut couper de têtes pour rester, on le fera ». Pour dire que Colonel Azali et son entreprise de CRC savent ce qu'ils veulent: avoir la pérennité de l'emploi public pour récompenser la période décennale de chômage. En revanche, les aléas de la vie ont heurté les facultés mentales du Colonel.
Il est atteint par la psychopathie et trouble de la personnalité antisociale. Illustration : la purge des hommes politiques, la punition de ses dissidents, l'humiliation sélective de ceux qui lui ont accusé de vol, et ceux qui lui ont trahi pour créer un autre parti, le rejet de ceux qui ont poussé la bagnole...
Pire, depuis le « malaise vagal », un jargon pathétique doux, dissimulant les pantographes hitlériennes de « psychopathe ». Le meurtre de Ahamada Gazon a révélé au peuple la gravité de ses troubles mentaux, quand il a minimisé la bavure, en disant que certains pays, il peut avoir des centaines ou milliers des morts sans heurter le peuple, chez nous, le meurtre d'un citoyen est devenu l'affaire du siècle. Pourquoi vous oubliez si vite comme ça ? Malgré le tollé et la grogne du peuple, il vient de récidiver pour rassurer au peuple sa démence et son état pathétique, quand il a qualifié l'assassinat du Journaliste khashoggi, une cuisine interne de l'Arabie saoudite.
Son état chronique inquiète la Congrégation de CRC, et les nouveaux aristocrates du régime. Ils se sentent menacés de perdre les privilèges qui devraient leur être garanties jusqu'à 2030. En revanche, ils sont un peu rassurés de la cacophonie de l'Opposition. Opposition qui est prête de légitimer l'anarchie et la longévité du Colonel Azali dans le Pouvoir.
Souvent, faire la politique, c'est savoir jouer l'hypocrisie. Cette même opposition qui a dénoncé le coup d'État constitutionnel, les Assises de la préparation de la pérennité du Colonel, et la Charte de la Royauté élective, vient nous annoncer « qu'on peut manger un cadavre pour survivre ».
Où est la vertu pour défendre les institutions et la Constitution de l'Union des Comores ? Où est l'humanité pour défendre leur « confrères » enfermés injustement par le tyran ? Est-ce la vertu de l'homme politique comorien, est de concourir le Pouvoir ? Comment peut-on comprendre qu'une Union d'opposition prétendant que leur but est de renverser le despote Azali, n'arrivait plus à mobiliser leurs sympathisants, le peuple, pour manifester contre les abus Colonel, mais elle croît mobiliser le peuple pour renverser celui-ci ? Azali et l’opposition, blanc bonnet et bonnet blanc.
Par Med Abdou Hadji ©COMORESplus
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