La débandade dans le vaisseau émergent

Une manœuvre malaisée, est optée par le chef de l’Etat colonel Azali. Lui qui a l’habitude de rouler tout le monde même ses proches dans ...

Une manœuvre malaisée, est optée par le chef de l’Etat colonel Azali. Lui qui a l’habitude de rouler tout le monde même ses proches dans la poudre blanche, risque de sauter sur des mines enfouies sous le sol comorien.

Même si impopulaires chez eux, la confrontation qu’il réserve dans le temps entre Djaé et Maoulana, tout en préservant le calme à Said Ali Chayhane, risque de lui créer quelques dards. Azali, croyant avoir conquis l’île d’Anjouan par sa malice et ses ourdis, part à la conquête de la grande Comore, en ignorant Moheli.

C’est dans le Washili-Dimani, où le colonel veut faire son champ de bataille. Promis être candidat au poste de gouverneur de l’île de Ngazidja, et bénéficier du soutien du pouvoir, Maoulana Charif… baigne dans l’opulence et le gouverneur Hassani Hamadi, risque de voir des tourterelles voleter autour de lui. C’est après que Djaé Ahamada Chanfi, soit promis de rester un éternel fonctionnaire de Befuni, pour ne pas dire conseiller à la présidence.

Oui, cela lui suffira pour un anesthésique. On entendra des cris dans le Washili-Dimani, mais plus ou moins renégat. Et pour Maoulana, c’est une promesse de candidature en récompense de la mission confiée. Celle de vulnérabiliser l’assemblée nationale par des mélis-mélos depuis l’accession d’Azali au pouvoir. Oui, c’est la seule institution qui puisse porter front au pouvoir oligarchique. Seulement Maoulana a oublié que « Ye hanywa sungurwa yarengea ipvesi, ndiyo yatsongo hulilia ye mwana ».

L’eau passe à travers. Et c’est le tout puissant ministre intime de finances Mr Said Ali Chayhane qui en vrai, est réservé pour le fauteuil de Ngazi-Ngome avec le soutien du GOUROU. Le seul qui ne sera pas trahi… par Azali et non par le temps. Un homme averti en vaut deux. Mais comme Maoulana a été utilisé par Azali pour délabrer la candidature de Karihila au poste de gouverneur en 2016, il en vaudrait mille.

Cette fois-ci, lui-même candidat, le chef de l’Etat lui réserve le même sort que Karihila. Oui, l’enfant chéri d’Azali, Said Ali Chayhane qui est intronisé à Mdé, il y a quelques temps, est le candidat idéal d’Azali et sa CRC. Et même Pemba commence à manger et boire. Cette politique de pierre sous-pied est un exploit du chef de l’Etat et ses disciples. Sans doute, les arrestations vont se multiplier très prochainement, même si on tousse, on deviendra suspect… donc en taule pour ne pas perturber la candidature de Said Ali Chayhane.

Malgré la dislocation du parti CRC, mais pour la bénédiction d’Azali, Chature Mohamed Elbadawi, est positionné dans le Hamahamet pour enterrer vivant Karihila, au profit de Chayhane. Tout est clair et se dessine. C’est juste après avoir décapité le parti Juwa, mutilé et anéantir le Radhi, calciner de Ridja… et vulnérabilisé une grande partie des politiques du pays.

Une alliance présidentielle qui est mi-figue mi-raisin voire inexistante. Sans doute, leur silence actuel est lié à la peur car ils constatent qu’Azali franchi le Cap des hommes d’Etat africains d’autrefois. Dawedju alias LeMoroni2, devient sans doute l’équivalent de Camp Boiro. Torture et diète.

Par Said Yassine Said Ahmed