Front Uni pour la Défense des droits de l'Homme aux Comores COMMUNIQUE Le dialogue inter-comorien, engagé sous l'impulsi...
Front Uni pour la Défense des droits de l'Homme aux Comores
Le dialogue inter-comorien, engagé sous l'impulsion de l'Union Africaine, entre le président Azali et l'Union de l'opposition a connu hier un nouveau rebondissement.
Après avoir été suspendu, il vient d'être interrompu. L'opposition estime, à juste titre, que le pouvoir est de mauvaise foi, il est en train de jouer un jeu dangereux caractérisé par un double langage.
D'une part, le président Azali tient devant la communauté internationale un discours d'apaisement et de l'autre, il ordonne la répression. Ainsi, les exactions vont bon train et s'amplifient de jour en jour à tel point qu'ils frisent la provocation: les arrestations se multiplient dans le milieu de l'opposition; les institutions insulaires (Conseil de l'Ile Autonome d'Anjouan, radio Ndzouani, radio Ngazidja, etc) sont fermées par la force en dépit des décisions de la justice; les moyens financiers gouvernorats sont confisqués et pour couronner le tout, la levée en dehors des textes en vigueur de l'immunité parlementaire des députés de l'opposition.
Il ne fait aucun doute, le pouvoir cherche à escamoter le dialogue initié par l'Union Africaine et, par-delà, à réduire à néant ses efforts pour la résolution de la crise.
Le Front Uni pour la Défense des droits de l’Homme aux Comores condamne avec force le jeu malsain, belliqueux du régime Azali et fustige sa posture qui se trouve aux antipodes des mesures d'apaisement préconisées par la communauté internationale. Il considère donc qu'il ne peut y avoir des négociations sous la menace, autrement dit, on ne négocie pas avec un fusil posé sur la tempe. Tant que le pouvoir ne se résoudra pas à revenir sur les décisions litigieuses.
Tant qu'il ne fera pas preuve de bonne foi en libérant les prisonniers politiques, il serait vain de continuer à discuter avec un régime qui passe son temps à fouler aux pieds toutes les règles de droit.
En conséquence, nous demandons au chef de l'opposition Monsieur Mohamed Soilihi d'annuler ses rendez-vous avec le président Azali.
YOUSSOUF Adinani
Le Président du Front Uni
Paris, le 04 Octobre 2018
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