Fahmi: « Je suis à la fois un homme politique et de droit. Le président Sambi a un bon avocat... »

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Fahmi exhorte à la reprise du dialogue L’ancien ministre d’Etat, Fahmi Saïd Ibrahim est sorti de son silence après plusieurs mois pas...

Fahmi exhorte à la reprise du dialogue

L’ancien ministre d’Etat, Fahmi Saïd Ibrahim est sorti de son silence après plusieurs mois passé en France. Il a tenu mercredi une conférence de presse pour marquer sa rentrée politique. Il s’est exprimé sur la situation qui prévaut sur l’île d’Anjouan, la levée de l’immunité parlementaire, la détention de Sambi, son appartenance au parti Juwa, les « prisonniers politiques», les tensions entre le pouvoir et l’opposition, entre autres. L’ancien ministre estime que le dialogue est impératif pour aller vers l’apaisement. C’est à la fois l’homme politique et le juriste que les journalistes ont interpellé. Et il a confié ne pas être candidat aux prochaines élections. 

Rentré au pays à peine deux moins, après un long séjour passé entre la France et le Maroc, confie-t-il, l’ancien ministre d’Etat, Fahmi Saïd Ibrahim a convié mercredi la presse nationale et internationale pour faire sa rentrée politique et s’exprimer sur les sujets brûlants du moment.

Une histoire de sortir de son mutisme, c’est dans une conférence de presse , que le député a voulu donner son point de vue par rapport à ce qui se passe dans le pays ces derniers mois, notamment les affrontements entre force de l’ordre et des civils armés à Anjouan. 

Anjouan : privilégier le dialogue 

Selon lui, la situation n’est pas facile et personne ne peut vraiment prétendre sortir victorieux de cette situation, car, avant tout, c’est la paix et la stabilité du pays qui sont menacées. C’est pourquoi « j’appelle tous les dirigeants que ça soit du pouvoir ou de l’opposition, d’aller vers le dialogue afin de trouver un terrain d’entente. Et je demanderai au gouvernement de faire preuve de retenue pour maintenir la paix et la stabilité ». 

Interrogé sur les causes de ces affrontements, si elles sont liées à la détention de Sambi ou à la présidente tournante, Me Fahmi a répondu qu’il partage la défense des libertés fondamentales, mais, il est vrai qu’il existe un sentiment de frustration et d’injustice par rapport aux suites réservées aux affaires . 

La nouvelle constitution : guerre des nerfs

En abordant la question de la réforme de la constitution, notamment le referendum du 30 juillet 2018, Fahmi pense que le gouvernement est allé vite en besogne car, poursuit-il, il aurait fallu mettre en application les réformes après les tours des autres îles. Mais, il n’est pas trop tard. « On reconnait qu’il y a plusieurs anomalies dans la constitution de 2001, mais, la paix et la stabilité du pays ont été retrouvées. Aujourd’hui, l’Union africaine et l’Union européenne se réfèrent aux accords de Fomboni » comme ayant apporté la stabilité, avec des alternances démocratiques, a-t-il rappelé 

Levée de l’immunité parlementaire : les textes bafoués 

3 députés ont vu leur immunité levée. Parmi eux, son suppléant, le député d’Itsandra Sud, Tocha Abdallah Djohar. A cet effet, le titulaire n’est pas allé par le dos de la cuillère pour contester les procédures ayant conduit à cette perte de l’immunité. « Si on se réfère au règlement intérieur de 2012, le bureau exécutif n’est pas légitime à trancher, et si c’est avec l’article 12 – 2017, le bureau devait avoir 8 membres dont leur présence physique est exigée et non des procurations pour prendre une telle décision. Or ce n’est pas le cas et en plus le quorum n’était pas atteint », a-t-il dénoncé avant d’aborder la question de la détention de l’ancien président, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. 

Détention de Sambi : injustice

Au cours de cette conférence de presse qui a duré presque une heure, exposé et questions-réponses comprises, l’ancien ministre rejette la « prescription » dans ce dossier juridique que certains avocats avancent. «Sambi a eu le courage de rentrer au pays et il savait très bien que l’enquête de la citoyenneté économique sera soulevée. Il n’y a pas de charge sur Sambi dans ce dossier. Car il n’a pas détourné des fonds », a-t-il martelé avant d’ajouter que «aujourd’hui, on a assisté à une forme d’injustice dans les décisions entre Sambi et Ikililou. Ce dernier qui a géré ce programme pendant 5 ans est libre de circuler et c’est tant mieux. Pendant que Sambi qui n’a eu que 2 ans est en détention. Donc, il n’y a pas un égal traitement. Sambi doit bénéficier des mêmes mesures de liberté que les autres prévenus dans ce dossier. », a-t-il soutenu.

Interrogé par Agwa sur son positionnement par rapport à sa déclaration de Paris, concernant son rejet de s’associer avec le président actuel de l’union de l’opposition, Mohamed Ali Soilihi, qu’il accuse de lui avoir volé les présidentielles de 2016, et Mouigni Baraka Said Soilih, l’ancien député a répondu laconiquement, qu’il est devenu un simple militant de juwa et en ce sens, il se plie aux décisions de son parti. Justement, au sujet de Juwa et de la sortie très remarquée de son Secrétaire général au lendemain de son retour, lors d’un meeting à Ntsudjini, l’ancien ministre des affaires étrangères a joué l’apaisement, affirmant qu’il n’a pas compris le motif de l’attaque mais que ça appartient au passé. Mais il maintient et revendique son appartenance au parti et à l’opposition. « Je suis du parti Juwa et je suis de l’opposition », même si pour l’instant, il n’occupe aucune place dans les instances de décision.

Au sujet de son silence remarqué et dénoncé par de nombreux observateurs, et autres admirateurs de Sambi sur la défense de l’ancien président, alors qu’habituellement, l’avocat n’est pas du genre à garder sa langue dans sa poche, surtout quand il s’agit d’une cause qui lui est chère, il fait observer que dans cette affaire, « je n’ai pas voulu faire un mélange de genre. Je suis à la fois un homme politique et de droit. Le président Sambi a un bon avocat, un confrère qui fait bien son travail. Je le soutiens et l’accompagne différemment ». 

La question que tout le monde attendait, « Serez-vous candidat aux présidentielles ? » A une question directe, la réponse l’a été aussi : « A ce jour, l’idée ne m’effleure pas une minute». 

La mobilisation de la presse nationale et la présence même de confrères de France 24 ont laissé croire le contraire. 

Par El-BB ©Masiwa komor
- Titre©️La rédaction

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