Azali croit avoir gagné contre la résistance intérieure
Azali et la notion grecque d'Hubris :
Azali croit avoir gagné contre la résistance intérieure. Il croit avoir eu raison sur cette opposition chancelante et irrésolue. Il croit avoir terrassé cette société civile divisée et inefficace. Et parce qu'il croit avoir gagné, il pense pouvoir tout se permettre : humilier et malmener ses opposants, mater toute voix dissidente, et tourner en dérision la communauté internationale. Et parce qu'il croit avoir gagné, pourquoi ne pourrait-il pas continuer à violer les lois de la République et les convenances liées au fonctionnement d'un État de droit. Après tout, la recette fonctionne. Non ?
Et en cela, Azali est atteint par le syndrome de l'Hubris, terme grec qui signifie "démesure", " outrage", "excès" et "orgueil". C'est le même syndrome qui avait atteint Agamemnon, roi des rois, après avoir vaincu Troie. Parce qu'il s'est considéré invaincu, il a attiré la foudre de Zeus, et il a fini par perdre la vie par la main de sa femme Clytemnestre et de son amant.
La démesure et l'orgueil sont décrits, dans la tragédie d'Eschyle, comme une faute morale. Ceux qui s'en prévalent s'approchent "du rang où la foudre de Zeus brille trop aux yeux".
Dans la tragédie grecque, l'hubris est la malédiction des dieux. Quand ils veulent du mal à une personne, ils la laissent leur défier. Et cette personne, parce qu'elle se croit puissante, commet cette faute morale qui s'apparente à un défi à la toute puissance des dieux et une injure que ces derniers ne tardent pas à venger.
Alors, il serait temps que le régime redescend sur terre et qu'il laisse les dieux gouverner seuls le monde céleste. Attenter à l'honneur de ses opposants, après les avoir humilier, revient à s'attirer la colère des dieux, et ceux-ci ne tardent pas à répondre.
Par Moudjahidi Abdoulbastoi
Par Moudjahidi Abdoulbastoi
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