Nouriati Djambae se bat depuis plus de 20 ans pour les plus démunis. Cette élue municipale de Marseille mène ce combat non seulement en F...
Nouriati Djambae se bat depuis plus de 20 ans pour les plus démunis. Cette élue municipale de Marseille mène ce combat non seulement en France, où elle est née mais aussi aux Comores, son pays d'origine.
« L’arbre sans ses racines ne pousse pas », tel est le credo de Nouriati Djambaé, femme politique et militante associative franco-comorienne de son état. Cette femme de 41 ans est infatigable dans son combat à Marseille. Si ce n'est pas pour la cause des plus démunis, c'est pour son pays d'origine qu'elle se bat. "J’ai toujours un regard multiple, entre ici et les Comores. Je vis mon identité française solidement campée sur mes origines comoriennes", martèle avec fierté cette mère de 3 enfants.
Que ce soit dans le domaine de l'environnement ou de la santé, cette élue écologiste dirige plusieurs initiatives pour le bien être de l'archipel. "Je suis à l'initiative des projets tels que l’organisation et l’animation d’ateliers portant sur l’eau aux Comores", explique celle qui a aussi piloté le projet de don d’ « une ambulance pour les Comores » à la commune de Bambo Ya Boini. Et dans le domaine politique, cette jeune femme originaire de Iconi ne manque pas de prendre position pour plaidoyer en faveur de son pays d'origine notamment en écrivant des lettres ouvertes aux plus hautes autorités françaises.
Mais Nouriati Djambae, c'est d'abord l'élue du 8ème secteur de Marseille. Son élection est tout sauf une surprise pour cette femme de terrain. "Spécialisée en droit commun des étrangers, j’ai également à mon actif d’assistante juridique l’accompagnement de très nombreuses familles auprès de diverses administrations et juridictions dans la cité phocéenne",[next] indique celle qui est née à la Réunion. Cette juriste de formation était aussi l’attachée de presse des pêcheurs de la zone du golfe du lion pour "faire connaître les complications de la politique commune de la pêche, une adaptation de la politique agricole commune au secteur halieutique en Europe", assure celle qui prête aussi son expertise à des ONG comme Amnesty International ou ESF (Électriciens sans Frontières).
"L’importance de ces missions vis-à-vis de populations désorientées impliquait de ma part efficacité, compétence et rigueur. Voilà pourquoi, je fais en sorte de suivre constamment des formations améliorant mes connaissances", insiste donc cette adjointe au maire en charge de l’emploi, du développement économique numérique.
Teint noir ébène, Nouriati Djambae est entrée en politique après son passage au service des inaudibles, "des sans-voix, des délaissés par le fonctionnement de notre société où les plus fragiles se sentent oublié(e)s", dixit-elle. Actuellement, elle se penche sur l'idée d'une école de musique. "L’ouverture d’une École de musique dans les quartiers de Marseille est un projet social et culturel entrant dans le cadre d’une politique sociale d’éducation innovante et qui a déjà fait ses preuves sur le plan international", estime t-elle. Parallèlement, elle réfléchit aussi à la mise en place d’une maternité aux Comores. "J’ai du matériel en attente pour ce projet et un personnel médical, issu de la communauté et d’ailleurs, disponible pour sa réalisation", annonce l'épouse Barles.
Salwa Mag
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