A Moroni vendredi, les responsables de trois partis politiques de l'opposition ont été arrêtés par la gendarmerie alors qu'ils s...
A Moroni vendredi, les responsables de trois partis politiques de l'opposition ont été arrêtés par la gendarmerie alors qu'ils s'apprêtaient à commencer une marche de protestation contre, disent-ils, « les dérives dictatoriales » du président Azali. Elu il y a deux ans pour un quinquennat, le chef d'Etat comorien a annoncé un référendum constitutionnel fixé au 30 juillet prochain. Une victoire du « oui » lui permettrait de briguer un deuxième mandat consécutif.
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Moustoipha Saïd Cheikh, figure emblématique du pays pour sa lutte notamment contre les mercenaires dans les années 1980, a été arrêté sans ménagement par la gendarmerie avec Ibrahim Abdourazak, dit Razida, et Mohamed Wadaane. Ce dernier a été hospitalisé dans la soirée avec un genou et un bras cassés. Les médecins ont évoqué la possibilité d'une opération chirurgicale.
Les trois opposants ont été placés en garde à vue dans l'attente de leur comparution immédiate devant le parquet pour désordre public. Sur l'île d'Anjouan, la manifestation a également eu lieu faisant un blessé hospitalisé pour une blessure par balle, selon lui.
Nos confrères du quotidien Massiwa Komor se sont procuré une copie du certificat médical mentionnant une plaie d'un centimètre de profondeur ainsi que de diamètre. Cependant le cliché radiologique ne montre aucune lésion osseuse ni aucun corps étranger. La gendarmerie assure ne pas avoir fait usage d'armes à feu et réclame l'ouverture d'une enquête. Au total une vingtaine de personnes ont été arrêtées et/ou blessées hier lors des manifestations dans l'archipel. Par RFI