Dans ce pays de peuple savant, légitimant et légalisant le vol des biens et deniers publics, si un gouvernant ou un administrateur ne détou...
Dans ce pays de peuple savant, légitimant et légalisant le vol des biens et deniers publics, si un gouvernant ou un administrateur ne détourne plus, ne vole plus les biens du peuple, il est considéré un débile, un idiot, un con qui ne mérite pas d'être respecté et être élevé aux rangs des distingués et grands Commis de la République.
Ainsi, nous assistons une fiction politique en temps réel. Un Mujâhid-pilleurs, honorable délinquant, n'a pas supporté un projet et un détournement d'un Mullah-filou, un autre distingué délinquant, de dévaliser le pays à sa place.
Mécontent de l'idée ingénieuse de son rival Mullah-filou d'avoir encaissé le butin du siècle, Mujâhid-pilleur a décidé de poursuivre son adversaire, ses compagnons et successeurs de celui-ci pour vol, recel et abus de biens promis de sa dynastie. Il a décidé de le punir pour avoir dérobé ce qui devrait l'appartenir, de l'empêcher revenir ai pouvoir avec son clan et surtout faire le nécessaire d'asseoir une éternité de règne de la dynastie Mujâhid-pilleur.
Ce peuple savant et croyant se déchire en défendant ses deux marauds. cAdulés! ses deux cleptomanes respectables au lieu d'être blâmables et condamnables sont hissés avec fierté et ostentation par le peuple. Une différence notoire les départage. Le Mujâhid-pilleur, qui privilégie de s'enrichir avec sa famille au sens large, est au pouvoir. Le Mullah-filou qui privilégie le partage de butin avec ses compagnons, est à l'opposition.
Un tintamarre du microcosme politique, de l'intelligentsia et du népotisme, nous moralisent sur le bien-fondé de la poursuite et la chasse à l'homme du brigand sur le filou. La faim et le surendettement ont puisé l'intelligence et la moralité des "leaders politique", le brigand offre ce monde "l'occasion de la volonté d'être stupide". La stupidité est devenue contagieuse, les partisans et sympathisants de ce microcosme politique dépendent de leurs expert-mentors, quand les expert-indépendants dépendent du deniers publics détenus par le brigand.
De l'autre côté, le filou devient Roi d'une opposition devenue martyre, impuissante de mobiliser une masse de peuple contre l'autocratie du brigand. La rhétorique du filou lui vaut ses honneurs, le magicien de foule trouve ses défenseurs. Il est devenu l'appui et réconfort de l'opposition.
Dans l'état actuel, il n'y a plus de neutralité, analystes et observateurs, s'opposent sur le droit et la raison de cette guéguerre entre le brigand et le filou, et la fin de la "démocratie et l'Etat de droit" de ce pays atypique. Par Mohamed Hadji