La mise en quarantaine du président Sambi, qui s'ensuivra sans doute d'une mise en examen, si et seulement si les faits reprochés...
La mise en quarantaine du président Sambi, qui s'ensuivra sans doute d'une mise en examen, si et seulement si les faits reprochés s'avèrent exactes, ouvrira une nouvelle ère de notre histoire politico-judiciaire.
Pour la première fois en dépit des précédents faits de détournements connus, aucun président n'a jusqu'ici été poursuivi pour malversations encore moins de «haute trahison». Cette nouvelle donne judiciaire prélude deux situations possibles.
La première dépendra de la sincérité du régime à instaurer une vision nouvelle de la justice.
Pour la première fois en dépit des précédents faits de détournements connus, aucun président n'a jusqu'ici été poursuivi pour malversations encore moins de «haute trahison». Cette nouvelle donne judiciaire prélude deux situations possibles.
La première dépendra de la sincérité du régime à instaurer une vision nouvelle de la justice.
Cela sous-entend une impartialité totale, détachée de tout intérêt du politique et du judiciaire. Malheureusement les deux semblent s'articuler autour du même axe. Cet état de fait est conséquent d'un rejet du citoyen, puisque ce dernier le reçoit comme deux éléments en perpétuelle dépendance.
Le citoyen ne croit plus à rien, la seule leçon qu'il retient, la justice est faite pour les faibles. Et cela où le président de la république est attendu, par sa capacité à surpasser ses ambitions politiques personnelles au profit du droit que dispose un citoyen , droit à une justice équitable. Toute tentative autre sera ressentie par l'opinion comme étant un hold-up fait aux adversaires politiques.
Le citoyen ne croit plus à rien, la seule leçon qu'il retient, la justice est faite pour les faibles. Et cela où le président de la république est attendu, par sa capacité à surpasser ses ambitions politiques personnelles au profit du droit que dispose un citoyen , droit à une justice équitable. Toute tentative autre sera ressentie par l'opinion comme étant un hold-up fait aux adversaires politiques.
Deuxième. Si Sambi, est condamné puisque tout tourne autour de lui, il est fort à parier qu' après chaque fin de régime. Tous les présidents successifs finiront les jours en prison, puisque chacun aura son lot de détournements. Nous devons donc réfléchir sérieusement le pas que nous nous apprêtons à franchir dans l'histoire de notre système politico-judiciaire. SI c'est pour de vrai nous créerons une nouvelle justice, allons y. Si c'est pour éliminer un adversaire, ça ne peut pas finir sainement.
Par Daoud Halifa
Par Daoud Halifa