Le secrétaire d'État Français aux affaires étrangères est reparti les mains vides à Paris, sans obtenir une quelconque concession. Sûr ...
Le secrétaire d'État Français aux affaires étrangères est reparti les mains vides à Paris, sans obtenir une quelconque concession. Sûr de son coup, le diplomate français était venu dire je cite «je suis venu vous dire que des avions et des bateaux sont prêts à partir de Mayotte pour ramener les Comoriens se trouvant à Mayotte. »
Surpris par cette annonce, le gouvernement a opposé une fin de non recevoir, exigeant l'ouverture des négociations préalables sur une résolution de la crise, qui ne peut trouver remède sans nous, a répliqué le président Azali. Ce qui est en soit un succès, au regard des moyens mis par le gouvernement français.
D'abords sur la forme, l'avion de la république Française affrété pour l'occasion à un secrétaire d'État est un fait rare, ceux ci généralement ont pour habitude les vols normaux, la mise disposition de l'appareil est un signe de considération.
La délégation française, sa composition, l'essentiel du département Afrique de l'Elysée et du quai d'Orsay était de la partie, y compris son directeur général Marechaux, un faucon. Il n'y a pas eu réunion de la commission mixte comme le souhaitait la partie française, du coup elle est répartie.
Le plus important à retenir est la réciprocité et l'égalité, le gouvernement Comorien estimant que les pourparlers devaient se tenir à un rang ministériel, un gain également sur le plan protocolaire.
Outre en invitant le ministre Comorien à Paris avec sa délégation, la France annule la note interdisant l'octroi des visas. Par Daoud Halifa