Selon des sources proches du dossier, le chef de la délégation comorienne qui distingue les sujets de substances à traiter dans le cadre du...
Selon des sources proches du dossier, le chef de la délégation comorienne qui distingue les sujets de substances à traiter dans le cadre du dialogue permanent, les questions urgentes à trouver des réponses et le rapprochement entre les trois îles de l’Archipel des Comores et Mayotte a placé la barre très haute.
L’ancien fonctionnaire de l’ONU a, en exigeant des mesures d’accompagnement et l’intervention d’une Agence onusienne voulait malicieusement faire connaître à l’opinion internationale le traitement inhumain réservé aux ressortissants des trois îles, les violations des droits humains dans un territoire qui se dit français et ultra européen, la marginalisation des autochtones, la précarité dans l’île nonobstant le pseudo statut de département accordé à Mayotte mais aussi et surtout l’intention de faire de Mayotte une colonie de peuplement en vidant l’île des Comoriens et en laissant la places aux ressortissants des pays des Grands Lacs et de Madagascar.
La note circulaire du 21 mars est maintenue et le dialogue continue au moment où le chef de la diplomatie comorienne exige de revoir la question du visa Balladur.
Selon un ancien militant du Front démocratique qui est proche de la délégation, dans la gestion de cette crise, la diplomatie comorienne dispose d’un fin négociateur qui connaît les rouages du métier. Son calme, son sang froid et son savoir faire face à la pression et aux intimidations de l’interlocuteur sont impressionnants. Et lui d’ajouter que la totalité du contenu de sa feuille de route reste dans la poche gauche de sa veste et ne l’a jamais partagé ni avec son entourage ni avec ses partenaires.
L’homme qui a été sommé d’écourter ses congés pour rentrer au Mali et de mener les négociations qui ont permis l’entrée des ex-combattants de Kidal à Gao dans la perspective de l’établissement du MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination) a certainement plus d’admirateurs dans les milieux diplomatiques qu’à Mayotte.
Tacticien ? Visionnaire ? En offrant à la délégation française un exemplaire d’un ouvrage « Les grands défis de la politique étrangère des Comores » qu’il a publiés en 2007 et dans lequel il a détaillé des stratégies du règlement de la question de Mayotte, il voulait confirmer que le principe de la comorianité de Mayotte (premier fondement de la politique étrangère des Comores) n’est pas négociable. En tout cas, les membres de sa délégation ne font pas partie des planteurs de piments qui veulent, aujourd’hui, s’ériger en stratèges, diplomates et politologues.
Et, le patron de la Mission Onusienne au Mali avait raison d’hésiter avant d’accepter la démission de l’ancien patron de l’ONU à Gao.
MALIDE Ben Abasse