Face au référendum annoncé, elle n'a pourtant pas trop de choix qui s'offrent à elle. Surtout pas le "boycott". Un boycot...
Face au référendum annoncé, elle n'a pourtant pas trop de choix qui s'offrent à elle. Surtout pas le "boycott". Un boycott dont elle serait la seule perdante. Parce qu'il y a toute les chances pour que les mêmes causes produisent les mêmes effets, les mêmes conséquences (je pense au boycott de Kemal et Mradabi en 2002 et ses conséquences).
L'histoire semble se répéter pour le référendum à venir. En effet, en lieu et place des gérémiades sur la forte probabilité de fraude, le vrai combat que l'opposition devrait mener, si tant qu'elle ambitionne encore de jouer un rôle positif dans ce moment crucial dans l'histoire de ce pays, ce serait comment gagner le référendum en faisant en sorte que le "NON" l'emporte massivement.
Comment investir et sillonner tout le pays, battre campagne pour le "NON", conscientiser le peuple des dangers d'une telle réforme avec des arguments solides. Oui, elle ne veut pas de ce référendum, mais elle doit se préparer à toutes les éventualités, mais surtout au fait qu'il pourrait se tenir, affiner sa stratégie de campagne, mobiliser les moyens et les ressources nécessaires pour éviter de se faire prendre au dépourvu.
De mon humble point de vue, la perspective d'un boycott, relève de l'infantilisme politique. Parce que, croyez-moi, le bon sens populaire est souvent d'une épaisseur supérieure aux calculs politiciens.
Plus que jamais, l'opposition, non seulement se trouve à la croisée des chemins, mais surtout dans la posture dangereuse entre le marteau (le boycott) et l'enclume (la désunion). Pendant ce temps, le Président AZALI et sa mouvance son en pleine campagne.
Alors, l'opposition pourra-t-elle faire la part des choses de ce qui est essentiel, prioritaire et idéal, entre l'efficacité, le réalisme et l'opposition frileuse? Mais nos hommes politiques sont-ils encore capables de tirer les leçons de leurs déconvenues ? Je l'espère de tout mon cœur. Par Abu Malha