Les membres de l’UCCIA notamment le président, le secrétaire général et certains responsables ont rencontré un certain nombre d’opérateurs ...
Les membres de l’UCCIA notamment le président, le secrétaire général et certains responsables ont rencontré un certain nombre d’opérateurs comoriens et des investisseurs internationaux à la salle de conférence de l’UCCIA ce mercredi 07 mars 2018.
Le but de cette rencontre est de promouvoir ensemble une stratégie politique permettant aux investisseurs souhaitant s’installer aux Comores de mieux connaitre le terrain ainsi que comment intégrer le marché comorien. Parmi les raisons de leur visite, la rencontre des membres du secteur privé était également impérative.
Un rappel des différents secteurs a été fait, il s’agit du tourisme, de la télécommunication, la connectivité, la continuité territoriale afin de faciliter le déplacement (aérien / maritime) au sein des îles et entre elles. Afin de mieux accompagner l’émergence, Mr Youssouf Bacar (DG NO RAGE GROUP) propose à l’occasion d’investir, accompagner le lobbying aux Comores.
Ces membres se sont réunis également afin de déterminer les besoins afin de mieux accompagner et appuyer les secteurs.
Présentation de l’environnement local actuel
Il a été rappelé que les opportunités d’affaires aux Comores sont innombrables. Quelques uns ont été cités comme le tourisme, qu’il soit balnéaire, scientifique, culturel, de découverte… l’histoire millénaire des Comores constitue un patrimoine essentiel pour le pays et le secteur, ce qui n’est pas forcément le cas de certaines îles voisines de l’Océan Indien. La promotion et les possibilités de valorisation du secteur sont des atouts.
Certaines contraintes soulignées sont constatées au niveau des infrastructures, des hôtels, … sont à revoir. D’autres opportunités s’offrent dans l’agriculture, l’agroalimentaire, les TICs, le transport, le BTP, la pêche, …Selon le Plan d’investissement quinquennal (PIQ), 470 000 000 FCFA ont été réservés pour les infrastructures. Pour la croissance accélérée des fournitures énergétiques, 14 000 000 € ont été également prévus.
La dynamisation des ports/aéroports, l’importation des produits de première nécessité (alimentaire ou autre),… sont à accompagner.
Aux Comores, les investisseurs étrangers sont assurés et protégés, l’accessibilité aux marchés est également facilitée car les Comores sont partenaires avec des marchés mondiaux notamment COMESA, AGOA, ils font aussi partie de la ligue des états arabes. COMESA regroupe 19 pays africains avec environ 460 000 000 de consommateurs. Cette zone de libre échange constitue un potentiel pour les Comores car ils ne sont aucunement taxés.
La création d’entreprises dans le pays
Selon le secrétaire général de l’UCCIA Mr Fakri Y. Abdoulhalik, avec l’appui du juriste de l’UCCIA Mr. Fahardine issa démontrent les évolutions considérables qu’il y a eu durant ces dernières années en termes de temps et de moyens pour créer une entreprise aux Comores.
Nous sommes passés de 45 jours voire deux mois de délai pour créer une société à seulement 48h et 72h aujourd’hui avec l’appui d’un projet de la banque mondiale. Ceci se fait soit à la CCIA ou à l’ANPI. Aujourd’hui l’investisseur est accompagné et ses coûts sont réduits y comprise l’élaboration des statuts.
Pour les SARL : 120 € soit 60 000
Les SA : 200 € soit 100 000
Les Comores étant également membres de l’OHADA, la création de succursale est également facilitée.
Concernant l’immobilier, que ce soit pour l’achat, la vente ou la propriété privée, les Comores restent également ouvertes. Pour les banques aux Comores, il n’existe pas de banque d’investissement. Une exagération du risque pays a été mentionnée. Le taux bancaire vie de 18 à 20 %, il n’existe pas vraiment de prêt à long terme car ceci ne dépasse pas les 5 ans. La garantie est généralement beaucoup plus élevée pour l’investisseur qui est lui-même assez exposé, surtout au démarrage.
Ceci ne favorise pas assez le domaine de l’immobilier.
Les opérateurs locaux ne manquent pas de rappeler qu’il est important de distinguer dès le départ les rôles et les limites du vendeur, du grossiste et de l’importateur afin de mieux collaborer, se compléter plutôt que de se freiner. Parmi les blocages rencontrés avant et qui sont aujourd’hui améliorés sont la politique et le domaine juridique.
Pour le foncier, de grandes réformes ont vu le jour mais des éléments sont encore en cours d’élaboration. ©UCCIA