Où allons-nous ? A moins de deux ans de pouvoir, on assiste à une campagne précoce sans précédent du parti au pouvoir. Une lourde artil...
Où allons-nous ?
A moins de deux ans de pouvoir, on assiste à une campagne précoce sans précédent du parti au pouvoir. Une lourde artillerie est ainsi déployée par le pouvoir dont le président de la république est partout dans les cérémonies de cette campagne qui ne dite pas son nom.
L’ensemble du gouvernement, les médias d’Etat ainsi que le peuple sont prises en otage par le parti au pouvoir afin de suivre en boucle les discours du président Azali qui n’en parle que « des assises et émergence » tout en oubliant les préoccupations quotidiennes du peuple comorien.
L’ensemble du gouvernement, les médias d’Etat ainsi que le peuple sont prises en otage par le parti au pouvoir afin de suivre en boucle les discours du président Azali qui n’en parle que « des assises et émergence » tout en oubliant les préoccupations quotidiennes du peuple comorien.
A l’intérieur comme à l’extérieur du pays, les missions gouvernementales sont aujourd’hui la mobilisation des troupes pour les assises nationales. L’émergence est le slogan qui fait le buzz depuis quelques mois. Déjà, beaucoup d’énergie de la part du parti au pouvoir sont déployés pour faire des assises nationales une tribune pour soigner l’image du président de la République.
Les missions officielles servent de prétexte pour battre campagne pour les assises nationales à tel point qu’on se demande l’utilité du Comité de Pilotage des Assises nationales ( CPAN), que prétende être indépendant, si le gouvernement est prêt à battre campagne pour ces assises ? Le matraquage médiatique sur les activités présidentielles aussi minimes que soient-elles, discrédité le Comité de Pilotage que devrait être indépendant.
Le déploiement de cette lourde armada du pouvoir dans ces assises aux allures d’une campagne électorale affiche d’autres ambitions douteuses du président de la république.
Sans aucune doute, on assiste à une campagne précoce menée en tambours battant par le parti au pouvoir pour un gouvernement qui n’y a pas meilleur argument pour sortir le peuple de son malaise profond que les assises, une affaire qui n’y était pourtant pas dans son programme et sa feuille de route mais juste pour amuser la galère.
Nakidine Hassane