Vu du directeur général de la gendarmerie française, la situation dans les outre-mer est extrêmement tendue, notamment à Mayotte et en Guya...
Vu du directeur général de la gendarmerie française, la situation dans les outre-mer est extrêmement tendue, notamment à Mayotte et en Guyane. Le général Richard Lizurey se montrait pessimiste sur la violence dans ces territoires et a d'ores et déjà renforcé ses effectifs pour enrayer tout engrenage.
Photo d'archives |
Bien avant la visite d'Emmanuel Macron en Guyane ce week-end, le patron de la gendarmerie, le général Richard Lizurey avait fait part aux députés de la commission de la défense de ses "préoccupations" sur la violence dans les outre-mer. Il ne se montrait pas particulièrement optimiste sur la situation, notamment à Mayotte et en Guyane... "Le niveau de violence y est en augmentation, avec des situations extrêmement tendues", avait-il précisé.
Pour enrayer cette violence, la gendarmerie, qui dispose aujourd'hui de 83 véhicules blindés, en a déployé 38 en outre-mer.
Pour enrayer cette violence, la gendarmerie, qui dispose aujourd'hui de 83 véhicules blindés, en a déployé 38 en outre-mer.
La situation à Mayotte constitue "une bombe sociale"
"Tous les jours, j'entends parler de caillassages de gendarmes et de véhicules, d'agressions, ou d'opérations de décasage du fait de tensions intracommunautaires", soulignait le général Lizurey. Et selon lui, "la situation à Mayotte constitue une bombe sociale, qui explosera on ne sait pas quand. Mais cela arrivera. Cela a failli arriver en début d'année, pour un problème de manque d'eau".
Pendant quinze jours, il y a eu des coupures d'eau deux jours sur trois, alors qu'il faisait très chaud. La gendarmerie a même dû évacuer des gendarmes et des familles. Ce manque d'eau a canalisé les tensions. Elles "sont toujours là, et il est certain qu'à Mayotte, un jour ou l'autre, nous serons confrontés à des difficultés. Pour moi, c'est le territoire le plus préoccupant", insistait le patron de la gendarmerie. Extrait d'un article de Michel Cabirol ©latribune.fr