Mais nous, nous y avons cru depuis de lustres. Regroupés en amis par la culture, ayant fréquenté la rue des écoles à Paris sur de nombreuse...
Mais nous, nous y avons cru depuis de lustres. Regroupés en amis par la culture, ayant fréquenté la rue des écoles à Paris sur de nombreuses émissions culturelles, nous sommes un jour arrivés à un moment où nous avons compris que la politique est un moyen pour assouvir nos soifs et faims culturelles. Ce levier se trouver loin, à des milliers de kilomètres de nos résidences respectives : aux Comores chez nous, là où nous travaillons aujourd’hui. Nous y sommes depuis près d’un an. Chaque jour qui s’en va, chaque heure qui court, les actions mais aussi les péripéties qui vont avec, fabriquées qu’elles soient.
Photo d'archives |
La tâche est donc lourde, très lourde même. Les coups bas battent leurs ailes dès le départ. Le parcours est long, très long surtout. Ce chemin s’arrange des rendez-vous avec les embûches. Trop de pièges qu’on nous tend. Assez de haine à notre adresse. Quotidiennement, nous devrons contourner des situations et des péripéties fabriquées et montées pièces par pièces pour nous faire tomber. Ceux qui nous les tendent sont bien là avec nous et profitent d’une certaine hégémonie complice robuste. Les premiers comptent beaucoup plus sur ces derniers qui, eux comptent sur eux-mêmes, sur leur pouvoir, pardon, sur leurs abus de pouvoir.
Très souvent, on les croise puisque nous avons emprunté le même chemin qu’eux malgré tout. – Oui, on le voit, on les croise. Leurs pièges, on les dénoue le jour mais ils se renouent le lendemain. On les croise parfois dans le sommeil, s’il t’arrive déjà avec ça, de fermer un œil. Les problèmes, on te les crée et à toi d’en trouver solutions. L’indélicatesse est forte et se cache derrière sourires et fous rires. Tout ça pourquoi ? Tout pour avoir et montrer son propre pouvoir. Pouvoir? Lequel? Celui dont nous sommes et serons toujours en effet victime aujourd’hui et demain.
Le vrai problème, c’est que nous sommes victimes du 4ème pouvoir, notre propre métier d’il y a un an et deux mois. Les amis d’hier deviennent peut-être naturellement nos adversaires aujourd’hui. L’ami du matin devient l’opposant du soir.
Tout ça à cause du pouvoir que nous avons entre les mains, le 4ème pouvoir. Oui, ils nous voient de loin. La faute peut-être est-elle imputée aux ondes, au numérique, aux satellites qui nous transportent ailleurs ? La faute à personne, à la nature, dirais-je ?
APRÈS TOUT, J’AI JUSTE ENVIE DE LEUR DIRE DE NOUS LAISSER TRAVAILLER JUSTE AU NOM DE L’ÉMERGENCE, JUSTE POUR CELLE-CI car il n’y en a qu’une seule émergence.
©Abdoulatuf Bacar (A gauche, photo)
©Abdoulatuf Bacar (A gauche, photo)