Les députés de l’Union devraient se pencher à compter de ce mardi 26 septembre à l’examen du projet de loi des Finances rectificative 2017....
Les députés de l’Union devraient se pencher à compter de ce mardi 26 septembre à l’examen du projet de loi des Finances rectificative 2017. La technique est bien rodée pour faire passer le texte qui reste dans le secret. On parle d’une révision à la baisse des prévisions budgétaires mais comme le texte est gardé dans le secret, il est difficile de savoir l’objet de la révision du budget de 81 milliards KMF. Une chose est sûre. Les prévisions en matière de recette n’ont pas atteint les 62%, selon nos sources.
Le décret portant convocation de cette session extraordinaire, lui, n’a été rendu public que samedi dernier. Il a été publié au journal officiel ce lundi aux environs de 11H 20. Pourtant, il a été signé il y a 8 jours. Chercher à comprendre. On voulait éviter que cette session extraordinaire de 7 jours soit présidée par le président de l’Assemblée, Abdou Ousseine, à qui on a arrangé à la hâte un voyage extraordinaire à l’étranger avec les perdiems que cela suppose. C’est donc Maoulana Charif, premier vice-président, qui sera à la manœuvre.
Ce mardi sera une journée test pour le Gouvernement Azali confronté à une instabilité à l’hémicycle. Rappelons que le budget 2017 a été voté au forceps après un premier rejet avant que les élus adoptent (à l’unanimité s’il vous plait) le texte dans un cafouillage que seul Dieu sait les coups bas, l’achat de conscience des députés, les marchandages…
Trois députés ont confirmé en octobre 2016 que le gouvernement a bel et bien versé de l’argent pour corrompre des députés (y compris du parti Juwa) pour laisser passer le budget 2017. Pour s’assurer de l’adoption du texte ce mardi, on fait recours à la même technique. Et, c’est l’argent de Comores Télécom qui sera (vrai ou faux) mis à profit. L’argent n’a pas d’odeur. Attendons pour voir.
Le constat est bien clair : Azali doit toujours verser de l’argent pour faire voter le budget. Jusqu’à quand ? Pas de coalition. Le parti Juwa éjecté. Le gouvernement profite de la naïveté des députés affamés et dont certains croulent sous des dettes. Voila comment le régime est en train de museler la démocratie. Par A. S. Kemba