Dans le cadre du projet financé par le PAFTP et intitulé « Former 25 paysans pour devenir des vulgarisateurs villageois », Dahari – en part...
Dans le cadre du projet financé par le PAFTP et intitulé « Former 25 paysans pour devenir des vulgarisateurs villageois », Dahari – en partenariat avec Maeecha – a organisé une formation de 9 mois pour permettre aux participants de travailler comme relais dans les projets de développement rural aux Comores.
La formation était composée de quatre modules : alphabétisation fonctionnelle, animation, gestion d’exploitation et introduction aux principes de l’agriculture.
Côté participation, 22 vulgarisateurs ont suivi un encadrement dont 16 en provenance de Dahari et 6 en provenance de Maeecha. Cette formation a été bénéfique puisque 16 d’entre eux ont été recrutés dans le cadre de projets agricoles Dahari, leur assurant ainsi un emploi sécurisé sur le long terme.
Alphabétisation fonctionnelle et remise à niveau
Cette formation a été à la charge de l’association Maeecha, contrairement aux autres sessions assurées par le personnel de Dahari. Le module alphabétisation a été divisé en trois groupes distincts en fonction du niveau des participants. Cela nous a permis de mieux accompagner les stagiaires et d’offrir un suivi plus personnalisé. Au total, 98 sessions de formations ont été dispensées, soit un total de 490 heures. Le taux global de participation a été en moyenne de 87%, ce qui témoigne de l’implication des participants. Ce module a été constitué par des sessions d’arithmétique, lecture et écriture.
Animation
Assuré par différents techniciens de Dahari en fonction de la thématique abordée, ce module prévu d’avril à mai 2017 s’est déroulé une fois par semaine au CRDE de Salamani.
22 stagiaires ont suivi jusqu’à présent ce module avec un taux de participation de plus de 90%.
Ici, l’objectif général était de permettre aux participants de mobiliser des outils de communication et d’animation pour recueillir et transmettre des informations destinées à des publics variés.
Des séances théoriques et des applications terrain ont été proposées. Les techniciens de Dahari aussi ont été formés aux différentes techniques pour permettre aux futurs binômes technicien-vulgarisateur de créer un équilibre et d’être plus efficaces dans la mise en place des travaux pratiques qui sont à réaliser suite aux sessions de formation.
Gestion de l’exploitation
Ce module a pour but de présenter les principes d’organisation d’une exploitation agricole, en particulier l’identification des objectifs de production (critères de choix), sa traduction en itinéraires techniques – basés sur la conservation de la fertilité des sols et la gestion de la biodiversité – et finalement la gestion des ressources matérielles, comme l’enregistrement des achats et des ventes. Ce module aura lieu à partir du mois de juillet 2017.
Introduction aux différents principes de l’agriculture
Dispensé une fois par semaine par les techniciens de Dahari, ce module s’est déroulé directement sur la parcelle de démonstration de Maeecha à Mrémani. Depuis le début de la formation initiée en septembre 2016, six stagiaires de Maeecha ont suivi 25 sessions de formation avec un taux de participation toujours aussi fort 90%.
Le profil des participants à ce module est différent puisque la plupart d’entre eux ont eu accès à des études secondaires et n’ont pas beaucoup d’expérience en ce qui concerne l’agriculture. Ils témoignent cependant d’un vif intérêt pour s’investir dans le milieu agricole et celui du développement.
L’intérêt premier de cette session est de remettre les stagiaires de Maeecha au niveau des connaissances agricoles des stagiaires de Dahari et de mettre en place une parcelle de démonstration agricole au sein du centre. Le matériel végétal et de construction des parcs à bœufs ainsi que les outils de travail agricole ont été mise à disposition de Maeecha pour assurer la réussite des activités agricoles.
De manière générale, les techniques correspondant à chaque campagne sont traitées avec un programme divisé en deux temps : les deux premières heures avec le technicien Dahari qui assure la transmission des connaissances et les deux dernières heures « libres », où les participants ont la responsabilité d’assurer la mise en place des techniques sur l’ensemble de la parcelle en parfaite autonomie.
Le bilan intermédiaire de ces mois de formation est très positif : nous constatons avec grande satisfaction que la formation « vulgarisateur agricole » a produit sur l’ensemble des participants un important changement de posture. En effet, certains d’entre eux sont très fiers d’afficher leurs capacités actuelles et de montrer qu’ils sont désormais plus aptes à gérer les activités au quotidien. Cette fierté portée par les participants, qui ont désormais davantage confiance en eux, se reflète dans la qualité du travail fourni dans les villages respectifs.
Pauline de Meslon