La supercherie du pouvoir de la CRC mise à nue par la communication de Beit Salam
Une série d’articles publiés sur la toile dénoncent régulièrement la supercherie de la CRC et montrent images à l’appui que l’hôpital de Bambao Mtsanga inauguré avec faste le 25 mai 2017 dans le cadre de l’anniversaire de l’an 1 du pouvoir d’Azaly n’apporte malheureusement aucune amélioration de l’offre de soin à Anjouan.
L’émergence sanitaire à laquelle la communication gouvernementale essaie de faire croire reste au point mort. Assurément le pouvoir se moque des attentes et des besoins en matière de soins des habitants de l’île condamnés à aller se soigner à Mayotte parfois au péril de leur vie, et au vu du caractère non opérationnel de cet établissement, les gens n’hésitent pas à dire qu’Azaly a tout simplement organisé l’ouverture de celui-ci juste pour la forme pour légitimer son projet pharaonique de construction d’un hôpital de 7 étages sur les cendres de l’actuel El-Manrouf.
Azali lors de l'inauguration de l’hôpital de Bambao Mtsanga |
L’émergence sanitaire à laquelle la communication gouvernementale essaie de faire croire reste au point mort. Assurément le pouvoir se moque des attentes et des besoins en matière de soins des habitants de l’île condamnés à aller se soigner à Mayotte parfois au péril de leur vie, et au vu du caractère non opérationnel de cet établissement, les gens n’hésitent pas à dire qu’Azaly a tout simplement organisé l’ouverture de celui-ci juste pour la forme pour légitimer son projet pharaonique de construction d’un hôpital de 7 étages sur les cendres de l’actuel El-Manrouf.
La communication de Beït-Salam réagit en se fendant d’un petit reportage paru dans Habarizacomores de ce jour intitulé « La commission nationale des Hôpitaux reçue à Beït-Salam par Azaly ». Mais ce que l’on y lit, ce n’est guère de nature à apaiser nos craintes. On y parle de réunion technique sur le fonctionnement de l’hôpital de Bambao Mtsanga nouvellement inauguré. Il était question entre autres de management de cette structure, des ressources humaines, de la place de la coopération chinoise dans le fonctionnement de celle-ci, de son conseil d’administration, de son statut et de son cadre organique. Mais ce n’est pas dans cet ordre que l’on devait aborder les choses ! En clair, l’émergence sanitaire d’Azaly à Anjouan, c’est de la fumée ! Car au vu des éléments qui ont fait l’objet de la réunion technique entre Azaly et la CNH de ce mardi 30 mai, la situation de l’hôpital n’est guère différente de ce qu’elle était déjà deux ans avant la fin de la mandature précédente.
C’est à cause de ces questions qui n’étaient pas réglées faute de moyens financiers, budgétaires et humains qu’Ikililou s’est privé de la gloire d’inaugurer l’hôpital. En prenant le parti de le mettre en service, Azaly a fait nourrir un temps aux anjouanais l’espoir qu’il avait pensé, au préalable à tous ces aspects vitaux et indispensables pour l’opérationnalisation de cette structure censée améliorer l’offre de soin à Anjouan. Manifestement ce n’était pas le cas et on peut se demander qu’est-ce qu’Azaly a fait pendant un an de pouvoir sur la question à part dégager des moyens financiers dans un contexte de morosité pour transporter, loger et nourrir un grand nombre de personnes pour aller faire de la figuration à Bambao Mtsanga et l’applaudir. La communication de Beït Salam doit savoir que Salami a déjà eu cette démarche à son petit niveau en organisant une table ronde des personnels de la santé pour réfléchir sur comment ils peuvent optimiser le fonctionnement de cet hôpital, dont tout le monde sait, qu’il va souffrir de manque criard de moyens.
C’est qui est sûr à la lecture de ce reportage de la communication de Beït Salam au sujet de cette réunion technique, c’est que l’on a la preuve que le pouvoir actuel n’est pas plus avancé dans la recherche des solutions au bon fonctionnement de cet hôpital que le pouvoir sortant, il y a trois ans. Qu’il se trouve face aux mêmes obstacles auxquels les autres étaient confrontés, qui font que l’offre de soin aux Comores est de qualité médiocre et que l’émergence sanitaire tant chantée non seulement, elle est au point mort à Anjouan, mais c’est une grosse supercherie mise à nue par le service même de communication de Beït salam.
AHMED Bourhane