Droit de réponse aux manipulateurs de l’Histoire
Si Napoléon Bonaparte affirme que « Du sublime au ridicule, il n’y a qu’un pas », je mets beaucoup plus l’accent sur Roger Fournier qui déclara je cite : "Le moment précis où l’on devient ridicule nous échappe toujours." C’est en ce sens que l’on a assisté avec effroi entre le réel et l’imaginable ces derniers temps. Comment peut-on tomber de si bas ? Si l’inauguration a été perçue par la plupart des citoyens des Comores comme une aubaine, d’autres ont usé tous leurs pouvoirs de nuisance quitte même à frôler le ridicule pour faire triompher la démagogie. Prenant la parole devant la foule, le Gouverneur de l’île autonome de Mohéli, Monsieur Mohamed Saïd Fazul, a soulevé une problématique très pertinente.
En s’adressant directement au chef de l’Etat d’une manière dont lui seul connait le secret, il a soulevé que des individus nommés par le Gouvernement de l’Union des Comores ne montrent aucun signe de respect, pas moins une considération ou reconnaissance à l’endroit des chefs des exécutifs des îles (les Gouverneurs) car ces derniers ne peuvent pas les congédier ou encore, les Commissaires nommés par les Gouverneurs des îles autonomes qui ont tendance à ignorer les ministres nommés par le chef de l’Etat sachant que ces derniers n’ont aucune base juridique légale de les licenciés. La préoccupation du Gouverneur Fazul ce que dans une telle situation, nul ne sortira vainqueur ni indemne ; qu’il soit l’Etat fédéral, les îles autonomes et surtout les plus perdants ne sont autres que les citoyens.
Seulement voilà, il n’a fallu que peu de temps pour que les réseaux sociaux voir mêmes les gazettes de l’Etat en l’occurrence d’Al-watwan véhicule des propos qui défient l’entendement comme quoi Mohamed Fazul soutient la thèse selon laquelle pour que la politique de l’Emergence tant prôné par le Gouvernement d’Azali soit une réalité, il faut commencer par une Révision constitutionnelle : Quel cynisme !!!
L’ironie de l’Histoire ce qu’ils ont oublié que Fazul avait jusqu’à sacrifier son premier mandat dans une lutte acharné au péril de sa vie pour que l’avènement de la Tournante ne soit pas une science fiction mais une réalité. Bien que la politique a la mémoire courte mais cela ne fait pas de nous des amnésiques par excellence. Ceux qui s’attribuent aujourd’hui la stabilité retrouvée ainsi qu’à notre jeune démocratie, c’est sont les mêmes qui ont tout fait pour tuer la tournante dans l’œuf, l’histoire est là pour en témoigner. Ces mêmes personnes s’autoproclament, des sauveurs: Pathétique.
Enfin, nous formulons une démentie formelle que jamais Mohamed Saïd Fazul n’a jamais bougé d’un iota quand à ses convictions les plus fondamentales et ne bougera pas sur la tournante. Pour Fazul, comme pour beaucoup des comoriens, ce système de tournante est garant de la paix, stabilité et démocratie.
Nous disons tous, Oui à l’émergence (ce n’est pas une chanson), Oui au développement, Oui à la lutte contre la corruption mais nous disons tout en même temps haut et fort : Non à la tromperie, Non à l’impunité, Non la démagogie, Non au populisme, et surtout non à la Balkanisation.
©BONOVO