Azali Assoumani sur l'élection d'Emmanuel Macron
Azali Assoumani : C’est une très bonne chose puisque le paysage français qui était un peu pas du vaudeville mais dans lequel on ne se reconnaissait pas, et les Français ont quand même su se rassembler. Donc, on doit féliciter la France et aussi féliciter Emmanuel Macron d’avoir gagné ces élections. Et je lui souhaite une très bonne chance.
RFI : Dans ce que vous avez lu de lui, qu’est-ce qui vous frappe ? Qu’est-ce qui vous paraît intéressant ?
Très sincèrement, il me séduit parce qu’il a de très bonnes idées, aussi jeune qu’il est. Il est très offensif. On voit qu’il a de bonnes idées. Tout ce que j’espère pour lui, c’est qu’il ait une majorité pour essayer de faire son programme. Mais très sincèrement, il est séduisant avec des idées très claires que cela soit sur le plan national, sur le plan de l’Europe, sur le plan du monde. Nous, franchement, on est prêts à l’accompagner.
Qu’est-ce que vous attendez de ce nouveau président ?
Moi, j’attends deux choses. La première, en général, par rapport à l’Afrique, on sait notre relation avec l’Afrique, même si à un moment donné on a essayé de le « négativer ». Maintenant on l’a vu avec l’accord, avec l’engouement que la France a, en accompagnant les pays africains par rapport à nos programmes, on ne peut que positiver. Maintenant c’est à nous d’avoir un programme et puis aussi de savoir ce qu’on veut pour essayer d’avoir l’appui de la France.
Voilà pour l’Afrique. Pour les Comores, on sait que nous avons de très bonnes relations avec la France puisque nous avons une très forte communauté comorienne en France qui vit paisiblement bien intégrée. Et malheureusement nous avons ce contentieux désagréable qui nous unit avec la France par rapport à ce problème de Mayotte. Et mon souhait est qu’on puisse trouver le moyen entre la France et nous, les Mahorais, pour une solution pour s’asseoir ensemble, puis définir un devenir meilleur pour nous les Mahorais pour la France.
Revenir sur la départementalisation de Mayotte :quel est le souhait du président comorien que vous êtes ?
En tout cas, tout est possible. On en a vu des départements qui ont changé. En tout cas, c’est la France qui a décidé. Mais elle peut décider autrement. En tout cas, on sait que cette départementalisation a été fait contre le droit international. Moi, je pense que la France n’est pas suspendue à cela. Tout ce que nous, nous pensons, c’est que rien ne peut se faire, qu’on s’assoit autour d’une table, les Mahorais, nous et les Français, pour essayer, puisque nous, les Mahorais, on est un peuple en devenir. La France est une puissance régionale parce qu’elle est à la Réunion donc au-delà des intérêts ici, pour qu’on puisse voir comment préserver l’intérêt de tout le monde, pour qu’on puisse trouver un chemin.
Je pense que c’est quelque chose de faisable. Etant jeune, Emmanuel Macron est à même de comprendre ça. En tout cas, nous on a engagé des négociations depuis le président Chirac jusqu’au président Hollande. Et on n’entend pas arrêter là. On va continuer parce qu’on sait qu’à l’issue de ces discussions, on peut trouver une solution meilleure. Avec RFI
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