Société nationale des hydrocarbures: Le délégué du personnel licencié
Président du comité d’entreprise et délégué du personnel de la société nationale des hydrocarbures, Saïd Athoumane alias SEDA est désormais dans la rue. Licencié par le directeur de la société Mohamed Chature, Seda est accusé d’avoir livré des informations sur la gestion de la société à la presse.
Depuis, l’arrive de Mohamed Chature à la tété de cette société, le personnel de la société s’inquiète de la gestion notamment la rupture du contrat avec IBG et le nouveau contrat avec Vitol. Saisi à plusieurs reprises par le personnel, Seda a décidé de demander des explications à la direction Générale, lesquelles lui a couté son poste. « Le mois de février, j’étais saisi par le personnel à plusieurs reprise étant leur interlocuteur a cause de la gestion de la société. L’objectif était de connaitre l’état d’approvisionnement du carburant avec le nouveau fournisseur et le non collaboration du comité d’entreprise et la direction générale. Heureusement, le directeur nous a reçu, et il a reconnu qu’il a fait un contrat de partenariat avec Vitol sans informé ni le Conseil d’Administration ni le comité d’entreprise n’en parlons plus le personnel. A la suite de notre rencontre, la lettre de nos inquiétudes est apparue dans le journal Al-watwan, et le directeur a pris la décision de me licencier en insinuant que c’est moi qui a divulgué cette lettre à la presse », a-t-il rencontré Said Athoumane le désormais ancien délégué du personne de la SNH.
En exposant les dangers et les inconvenants que courent la société avec ce contrat avec Vitol, Seda affirme qu’en dehors de perte financier, il a aussi le manque de sérieux de cette société. « On avait travaillé avec cette société Vitol de 2012 à 2013 et la société n’a cessé de connaitre des problèmes jusqu'à ce que le gouvernement nous vienne en aide pour s’en sortir de la crise », a-t-il rappelé avant d’ajouter que « Notre contrat avec IPG et la Banque Islamique, on avait un marge de 1 milliards 300 million de bénéfice à chaque cargaison car le premium était à 49,9 dollars le baril. Et après la diminution du prix de carburant, on est arrivé à une marge de bénéfice de 800 millions par cargaison. Et aujourd’hui avec Vitol, le premium est à 109 dollars le baril et on est passé à une marge de bénéfice de 800 millions à 200 millions par cargaison parfois à 80 millions. Donc, on a tout le droit de s’inquiété », a-t-il révélé Seda le délégué du personnel.
Désormais dans la rue, Seda reste confiant que le comité d’entreprise et le délégué du personnel qui ont déjà saisi les instances compétentes, auront gain de cause de son licenciement.